Derrière la légende de Johnny Hallyday, un autre récit s’est écrit dans l’ombre : celui d’une bataille financière menée par Laeticia Hallyday pour préserver l’héritage du rockeur.

Accablée en 2018 par une dette fiscale de près de 36 millions d’euros, elle est parvenue, sept ans plus tard, à solder intégralement cette ardoise, refermant un chapitre aussi éprouvant que déterminant.
À la mort de Johnny Hallyday, Laeticia a hérité de la maison familiale, du droit moral sur l’œuvre de l’artiste… mais aussi d’un passif monumental réclamé par le fisc français. Les 36 millions d’euros exigés tenaient à la situation fiscale complexe du couple entre la France et les États-Unis. Paris Match révèle que ce poids financier, longtemps tenu à distance du public, représentait un enjeu crucial pour la veuve du chanteur. Une dette capable de fragiliser durablement la gestion du patrimoine Hallyday, déjà sous tension au moment de la succession.

Des opérations décisives pour réduire progressivement le passif
Pour s’acquitter d’une telle somme, Laeticia Hallyday a dû multiplier les arbitrages patrimoniaux. La vente de la villa de Marnes-la-Coquette, pour environ 7 millions d’euros, a marqué une étape importante, même si le bien a été cédé pour un montant bien inférieur aux attentes initiales. Grâce à l’intervention de ses avocats, elle a également obtenu la suppression de la double imposition France–États-Unis, essentielle pour réduire le montant final dû. Comme l’explique son family officer Olivier Sureau : des contributions versées auparavant à l’administration américaine ont été réallouées au fisc français, diminuant significativement la facture.
Des sacrifices personnels et symboliques

Au-delà de l’immobilier, Laeticia a vendu plusieurs véhicules emblématiques de Johnny : la Rolls Royce, la Lamborghini et certaines de ses motos iconiques. Ces transactions, parfois sans bénéfice réel, ont servi avant tout à apurer les crédits. En 2021, elle a également cédé la maison d’Amalfi Drive à Pacific Palisades pour 14 millions de dollars afin d’en acheter une autre, plus modeste. Cette nouvelle propriété a par ailleurs été touchée par les incendies de Los Angeles, rappelant la fragilité d’un patrimoine constamment exposé aux aléas. Ces choix difficiles illustrent l’ampleur de la tâche assumée par Laeticia, déterminée à solder la dette sans compromettre l’avenir de ses filles.
Une situation financière stabilisée et un patrimoine valorisé
Aujourd’hui, Laeticia Hallyday vit de manière confortable et structurée autour de la valorisation de l’héritage artistique du rockeur. Elle perçoit droits d’auteur et royalties, pilote des projets culturels – dont un biopic et des rééditions d’albums – et développe des sources de revenus complémentaires. La villa Jade à Saint-Barthélemy, vaste propriété luxueuse, lui assure des locations saisonnières très rémunératrices, pouvant atteindre 145 000 dollars la semaine pendant les fêtes. Un levier financier majeur pour maintenir l’équilibre retrouvé.










