Le 31 août 1997, le monde s’arrêtait. Dans le tunnel du pont de l’Alma à Paris, Lady Diana trouvait la mort à seulement 36 ans.

Vingt-huit ans plus tard, Claude Fuilla, ancien médecin urgentiste des pompiers de Paris, revient sur cette nuit tragique qui a marqué à jamais l’histoire contemporaine. Ce soir-là, peu après minuit, Claude Fuilla est appelé d’urgence : « Accident grave au pont de l’Alma, avec un VIP ». Il ne sait pas encore qu’il s’apprête à vivre un moment tragique dont la planète entière se souviendra.
À son arrivée sur les lieux, la scène est apocalyptique. La Mercedes, lancée à plus de 110 km/h dans une zone limitée à 50, est pulvérisée contre un pilier. Le chauffeur, Henri Paul, est irrémédiablement coincé dans l’habitacle ; le passager avant, Dodi Al-Fayed, gît sans vie, le moteur projeté sur ses jambes.
Le combat désespéré des secours

À l’arrière du véhicule, les secours découvrent une femme blonde, consciente mais grièvement blessée. Elle parle difficilement, confuse, sans que son identité soit immédiatement connue.
Claude Fuilla se souvient : « Son score de Glasgow était de 13 ou 14, ce qui signifie qu’elle était consciente, mais désorientée. » Ce n’est qu’un peu plus tard qu’il comprend qu’il s’agit de Lady Diana, princesse de Galles.
Les secours s’activent dans un silence lourd. La carcasse du véhicule rend l’extraction presque impossible, chaque minute comptant un peu plus. « On se rend compte qu’on est au milieu de l’histoire », confie l’ancien médecin, conscient de l’enjeu symbolique de chaque geste.

Une course contre la mort
Vers deux heures du matin, la princesse est enfin dégagée de la voiture. Son état est critique. Sur la route de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, son cœur s’arrête plusieurs fois. Les urgentistes la réaniment à chaque arrêt, refusant d’abandonner. Mais les blessures internes sont trop graves.
À 4h25 du matin, le verdict tombe : Lady Diana succombe à ses blessures. Le monde entier est sous le choc. À Londres, la nouvelle plonge le Royaume-Uni dans un deuil collectif sans précédent.
Vingt-huit ans plus tard, Claude Fuilla n’a rien oublié : « J’ai vu des centaines d’accidents, mais celui-ci reste gravé dans ma mémoire. On sentait qu’on vivait un moment d’histoire. »
L’ancien pompier raconte avec pudeur la pression de cette nuit où chaque décision pouvait changer le cours d’un destin mondialement suivi.










