Malheureusement, la popularité de la viande de porc a un coût. En plus d’être la viande la plus consommée au monde, la viande de porc peut également être l’une des plus dangereuses, avec des risques importants et peu discutés dont tout consommateur devrait être conscient.
L’hépatite E
Dans les pays développés, le foie de porc constitue le principal agent de transmission alimentaire de l’hépatite E, un virus qui infecte 20 millions de personnes chaque année et qui peut entraîner une maladie aiguë (fièvre, fatigue, jaunisse, vomissements, douleurs articulaires et douleurs d’estomac).
Si la plupart des cas d’hépatite E sont discrètement dépourvus de symptômes, les femmes enceintes peuvent avoir des réactions violentes au virus, y compris une hépatite fulminante (insuffisance hépatique à déclenchement rapide) et un fort risque de mortalité maternelle et fœtale. En réalité, les mères qui sont infectées au cours de leur troisième trimestre de grossesse sont confrontées à un taux de mortalité allant jusqu’à 25 %.
Dans certains cas rares, l’infection par l’hépatite E peut provoquer des myocardites (maladies cardiaques inflammatoires), des pancréatites aiguës (inflammation douloureuse du pancréas), des troubles neurologiques (dont le syndrome de Guillain-Barré et l’amyotrophie névralgique), des maladies du sang et des problèmes musculo-squelettiques, tels qu’une élévation de la créatine phosphokinase, signe de lésions musculaires, et des douleurs multi-articulaires.
En dehors de l’abstinence totale de porc, la meilleure façon de réduire le risque d’hépatite E est dans la préparation des repas. Ce virus tenace peut survivre aux températures de la viande cuite à point, la chaleur élevée étant la meilleure arme contre l’infection.
Pour neutraliser le virus, la cuisson des viandes de porc pendant au moins 20 minutes à une température interne de 71°C.