
Un Gouvernement Sous Pression Financière Qui Frappe Les Congés Des Français
Le coup de massue vient de tomber. Le mardi 15 juillet 2025, François Bayrou dévoile son plan de rigueur : 43,8 milliards d’euros d’économies à réaliser dès 2026. Dans cette course effrénée contre le déficit, le Premier ministre n’hésite pas à s’attaquer aux congés des Français.
La mesure fait l’effet d’une bombe : deux jours fériés supprimés pour renflouer les caisses de l’État. L’objectif gouvernemental est clair et brutal – récupérer 4,2 milliards d’euros sur le dos des vacances des salariés français. Une décision qui touche directement le quotidien de millions de familles.
L’annonce provoque immédiatement un tollé dans l’opinion publique. Face à cette vague de colère, Bayrou tente de limiter les dégâts en multipliant les vidéos explicatives sur YouTube. Le Premier ministre se défend : « Je sais que ça a suscité beaucoup de commentaires et beaucoup d’oppositions, mais en vérité, si c’est un effort de cet ordre qui permet de sortir des difficultés qu’on rencontre, je trouve que c’est un effort acceptable ».
Un effort acceptable pour l’exécutif, mais qui passe difficilement auprès des Français qui voient leurs temps de repos amputés au nom de l’assainissement budgétaire. Cette mesure drastique illustre la pression financière extrême qui pèse sur l’État français en 2025.

La France Dans La Moyenne Européenne Mais Pas Pour Longtemps
Cette mesure drastique vient chambouler un équilibre établi depuis des décennies. Avec ses 11 jours fériés actuels, la France se situe exactement dans la moyenne européenne. Un positionnement qui la place au même niveau que l’Allemagne, la Grèce et le Luxembourg.
Le panorama européen révèle pourtant des disparités saisissantes. À Chypre, les salariés profitent de 15 jours fériés par an – un luxe que les Français regardent désormais avec envie. À l’inverse, les Danois et les Néerlandais se contentent de seulement 9 jours de repos légal. La France occupait jusqu’ici une position médiane, ni privilégiée ni défavorisée.
Cette situation d’équilibre vole en éclats dès 2026. En amputant deux jours fériés d’un coup, le gouvernement Bayrou fait basculer la France dans le camp des pays les moins généreux d’Europe. Les 9 jours fériés restants aligneront les salariés français sur le modèle danois et néerlandais.
Un déclassement symbolique qui pèse lourd dans l’opinion publique. La France championne des acquis sociaux se retrouve soudainement à la traîne de ses voisins européens. Une pilule d’autant plus amère à avaler que cette régression intervient uniquement pour des raisons budgétaires.
Face à cette levée de boucliers, le Premier ministre multiplie les interventions pour justifier ce choix radical.

Bayrou Justifie Sa Décision Controversée Dans Des Vidéos YouTube
Face à cette tempête de protestations, François Bayrou sort l’artillerie lourde. Le Premier ministre délaisse les canaux traditionnels pour s’adresser directement aux Français via plusieurs vidéos diffusées sur YouTube. Une stratégie de communication moderne pour défendre une mesure d’un autre âge.
« Je sais que ça a suscité beaucoup de commentaires et beaucoup d’oppositions », reconnaît-il face caméra. Mais le chef du gouvernement assume pleinement sa décision. « Si c’est un effort de cet ordre qui permet de sortir des difficultés qu’on rencontre, je trouve que c’est un effort acceptable qui ne demande pas qu’on renonce à notre modèle de société, à notre modèle de vie de famille. »
Une justification qui peine à convaincre un peuple déjà échaudé par les annonces budgétaires. Bayrou tente pourtant de rassurer en se montrant ouvert au dialogue. « D’autant plus si on trouve des jours plus adaptés que ceux que j’ai proposés », glisse-t-il dans ses explications filmées.
Le Premier ministre promet de trancher « dans les semaines qui viennent ». Actuellement, le 8-mai et le lundi de Pâques figurent en tête de liste des condamnés. Mais cette flexibilité affichée cache-t-elle une stratégie plus subtile ? Certaines régions semblent déjà bénéficier d’un traitement particulier dans ce grand chamboulement du calendrier français.

L’Alsace Obtient Un Traitement De Faveur, Les Autres Régions Sacrifiées
Cette flexibilité promise cache effectivement une réalité bien différente selon les territoires. Car pendant que la France entière se prépare à perdre deux jours fériés, l’Alsace, elle, négocie déjà son exception.
« D’éventuelles spécificités sont à prévoir pour l’Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon », lâche François Bayrou dans sa communication. Une phrase apparemment anodine qui révèle en réalité une France à deux vitesses face aux sacrifices budgétaires.
La réaction ne se fait pas attendre. Brigitte Klinkert, députée macroniste du Haut-Rhin, décroche immédiatement son téléphone pour appeler Matignon. L’élue alsacienne veut des garanties fermes sur le maintien du 26 décembre et du Vendredi Saint, ces deux jours fériés spécifiques à sa région.
Le lobbying porte ses fruits. « Il n’est pas dans ses intentions de revenir sur les spécificités de l’Alsace », assure le Premier ministre à la députée inquiète. Une promesse qui sonne comme un privilège accordé à 2,3 millions d’Alsaciens-Mosellans, quand 65 millions de Français devront renoncer à leurs congés.
Brigitte Klinkert se montre satisfaite mais vigilante. Elle promet de surveiller la préservation des « spécificités alsaciennes », du droit local à l’assurance maladie particulière. L’Alsace confirme une fois de plus son statut d’exception française, même quand la rigueur budgétaire frappe à la porte.