Sous les projecteurs de l’Accor Arena, Julien Doré a récemment offert deux concerts à guichets fermés. Pourtant, derrière la lumière et l’euphorie, l’artiste évoque une trajectoire plus intime.

À 43 ans, devenu père, il confie regarder l’avenir autrement, peut-être plus loin de la scène, plus près des essentiels. Julien Doré revient d’une tournée triomphale, l’une des plus denses de sa carrière, et pourtant, il ne se reconnaît plus dans la course permanente à la performance. Interrogé par Le Parisien, il avoue ne plus rêver de conquêtes symboliques comme « le Stade de France ». Pour lui, l’enjeu n’est plus d’impressionner, mais de respirer.

L’arrivée de son fils a profondément modifié son rapport au métier. Il dit vivre désormais un équilibre fragile, “50-50”, entre le désir de continuer et l’envie d’arrêter. Loin d’un effet d’annonce, cette réflexion s’inscrit dans une transformation personnelle : celle d’un homme qui veut accompagner son enfant sans être happé par la frénésie du show-business.
Une vie volontairement à l’écart
Installé loin des grandes villes, Julien Doré veille à offrir une enfance simple à son fils. Il craint que la notoriété devienne une ombre imposée, une pression qu’il refuse de faire peser. Pour cela, il se dit prêt à s’effacer si un jour la lumière devient trop lourde pour sa famille. La célébrité, il l’a côtoyée, apprivoisée, mais ne veut plus qu’elle impose son rythme.
S’il envisage de s’éloigner de la scène, Julien Doré n’imagine pas tirer un trait sur la création. Il rêve de produire de jeunes artistes, d’écrire dans le silence, loin du tumulte, de transmettre plus qu’il ne se montre. Il confie même composer parfois au piano, son fils à ses côtés, comme une image tendre et fondatrice de ce qui pourrait être son avenir.










