Laura Smet revient sous les projecteurs dans un registre intense, entre drame personnel et thriller policier.
À partir du 1er septembre 2025, elle incarnera une capitaine de police marquée dans tous les sens du terme dans la série « Surface », diffusée en prime time sur France 2. Un rôle fort, qui réveille chez elle un traumatisme enfoui depuis l’adolescence. Laura Smet endosse le rôle de Noémie Chastain, capitaine de police parisienne au destin brisé. Victime d’une violente intervention qui l’a défigurée, elle est reléguée en convalescence dans un commissariat reculé d’Occitanie. Mais la tranquillité attendue va basculer dans l’horreur : le squelette d’un enfant est retrouvé dans un fût, remonté des eaux d’un lac artificiel, là où sommeille un village englouti depuis vingt ans.
La série “Surface” mêle enquête glaciale et introspection. Laura Smet y campe une femme cabossée, en reconstruction, confrontée à une affaire de disparition aussi opaque que dérangeante. Une fiction sombre et immersive, marquée par des séquences aquatiques angoissantes, qui ont mis l’actrice face à une vieille peur.
Un tournage aquatique sous haute tension
Ce rôle, Laura Smet ne l’a pas choisi à la légère. En acceptant de tourner des scènes sous l’eau, elle a dû affronter un traumatisme d’adolescente : une rencontre terrifiante avec un requin.
Dans une interview accordée à L’Équipe, elle revient sur cet épisode glaçant vécu à 15 ans, lors de vacances avec son père, Johnny Hallyday :
“Je faisais la kéké en jet-ski, seule, pendant que mon père et ses amis étaient partis manger derrière une crique. Et soudain, je l’ai vu paniquer et me faire de grands signes. Je ne comprenais pas jusqu’à ce que je me retourne… et là, j’ai vu un aileron.”
Sous elle, une masse gigantesque : “Comme un bus qui passait sous le jet.” Elle est alors prise de panique, tétanisée, incapable de réagir jusqu’au lendemain. Depuis, les profondeurs aquatiques sont devenues pour elle synonymes d’angoisse.
Des silures géants… et des brocolis
Autant dire que le scénario de “Surface” ne l’a pas tout de suite rassurée. En lisant que des silures de plus de deux mètres hantaient le lac fictif de l’intrigue, elle s’est dit :
“Je ne peux pas faire ça.”
Mais la production a su la convaincre : les scènes sous-marines ont été tournées au Lites Water Studio, à Bruxelles, dans une piscine chauffée à 30 degrés. Et pour simuler les sédiments ? Des brocolis ont été utilisés. Une idée insolite mais efficace pour rassurer l’actrice, qui a ainsi pu dépasser sa peur et livrer une performance viscérale.
Un rôle miroir de sa propre résilience
Noémie Chastain, comme Laura Smet, porte ses blessures au fond d’elle. L’une est marquée dans sa chair par une mission qui a mal tourné, l’autre par un héritage familial écrasant et une sensibilité à fleur de peau. À travers ce rôle, Laura Smet livre un personnage de femme forte, fracturée mais debout, en quête de vérité autant que de renaissance.