Les élus locaux font face à une pression croissante, souvent marquée par des agressions verbales et physiques. Ce mardi, le maire d’Izeaux (Isère), Max Barbagallo, a été victime d’une violente attaque, illustrant une nouvelle fois les risques auxquels sont confrontés ceux qui exercent des responsabilités publiques.
Alors qu’il se trouvait avec son épouse et un agent municipal, Max Barbagallo a été pris à partie par un adolescent de 17 ans. L’altercation verbale a rapidement dégénéré en agression physique, le jeune n’hésitant pas à lâcher son chien, un malinois, sur le petit groupe. L’animal a mordu l’agent municipal au bras, causant une blessure jugée superficielle.
Des insultes et des menaces explicites
Selon le maire, l’agresseur a proféré de multiples injures avant de donner l’ordre à son chien : « Vas-y, nique-le ». Un comportement d’une extrême violence qui a choqué les témoins et mis en lumière la vulnérabilité des élus face à ce type de comportements.
L’adolescent placé en garde à vue
Déjà connu des services de police, le mineur a été interpellé peu après les faits. Il est poursuivi pour « violences avec arme par destination », « outrages envers personnes dépositaires de l’autorité publique » et « outrage à caractère sexiste » envers l’épouse du maire. Une enquête est en cours pour éclaircir les motivations exactes de son geste.
Une pression croissante sur les élus
Ce nouvel épisode s’inscrit dans une tendance inquiétante. Selon le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE), les maires sont aujourd’hui les plus exposés aux agressions, qu’elles soient verbales ou physiques. Ces violences traduisent un climat de défiance grandissant et une tension accrue dans la relation entre citoyens et institutions locales.