Dans son édito du 1er décembre 2025, Pascal Praud a adopté un ton inhabituellement sombre sur CNews.

Derrière son bureau, il a déroulé une réflexion qu’il juge déterminante pour l’avenir de l’école française, broyant l’actualité pour pointer des signaux d’alerte qu’il estime trop longtemps ignorés.
D’entrée de jeu, Pascal Praud a placé le débat sur un terrain qu’il considère essentiel : le port du voile chez les mineures, sujet récurrent mais toujours explosif dans le paysage politique. Selon lui, l’État multiplie les demi-mesures et tarde à affirmer une position claire.
Il estime que ce flou constitue déjà une forme de décision. « Vous verrez qu’on s’achemine vers une non-décision », affirme-t-il, convaincu que l’absence d’interdiction est en réalité un choix politique en creux et lourd de conséquences. Pour l’animateur, l’hésitation équivaut à un recul, et l’institution laisse filer un débat qu’il juge central.
La crainte d’un retour du voile à l’école

Pascal Praud a ensuite durci le ton, estimant que les décisions trop timides d’aujourd’hui façonneront les pratiques de demain. Selon lui, le voile pourrait réapparaître durablement dans les établissements scolaires, faute de lignes rouges assumées.
« La dernière digue a déjà sauté », a-t-il avancé, sans détailler ce point à l’antenne, évoquant un glissement symbolique déjà enclenché. L’animateur décrit un effet domino alimenté par des arbitrages prudents, voire frileux.
Son avertissement est clair : « Si on lâche sur ça, on ferme la porte », résume-t-il, assurant que ce renoncement mènerait à un retour quasi inévitable du voile à l’école « demain, pas dans dix ans ».
Une transition vers un autre sujet sensible

Après ce diagnostic sévère, Pascal Praud a changé de focale pour commenter une initiative défendue par Emmanuel Macron : la création d’un label pour encadrer la diffusion de l’information.
Avec un humour acide, il a comparé cette certification médiatique à un système de qualité alimentaire. « C’est un peu comme les poulets : label rouge, label bleu », a-t-il ironisé, jugeant que le dispositif vise à distinguer les médias professionnels des plateformes commerciales.
Sous ses traits d’ironie, l’animateur laisse entendre ses doutes quant à l’efficacité ou la neutralité d’une telle labellisation, qu’il voit comme une nouvelle tentative de régulation susceptible de créer des catégories médiatiques discutables.










