Sur le plateau de C8, dans l’émission de Jordan, Pierre Arditi s’est laissé aller à des confidences inattendues.
De sa retraite confortable à ses démêlés passés avec le fisc, le comédien n’a rien esquivé. Une franchise désarmante pour cet acteur emblématique au parcours aussi long que mouvementé.
Une retraite à la hauteur d’une carrière bien remplie
Invité le 28 juin 2024 dans l’émission de Jordan sur C8, Pierre Arditi a abordé sans détour les sujets personnels. Il a notamment révélé percevoir une retraite de 4 500 euros après impôts, un montant qu’il considère comme pleinement mérité après plus de soixante ans de carrière. Loin de se montrer arrogant, l’acteur justifie ce chiffre par une constance dans le travail et une longévité exceptionnelle dans le monde du spectacle. Pour lui, cette somme est le fruit d’un engagement sans relâche et d’une passion qui ne l’a jamais quitté.
Des débuts hasardeux avec le fisc
Mais derrière l’aisance actuelle se cachent aussi quelques errements. L’acteur a reconnu avoir traversé une période durant laquelle il ne déclarait pas ses revenus aux impôts, tout simplement parce qu’il ne savait pas comment s’y prendre. Naïveté ou insouciance ? Arditi explique que, persuadé que l’administration finirait par le retrouver d’elle-même, il a longtemps laissé les choses en suspens. Jusqu’au jour où ses proches l’ont ramené à la réalité : « On m’a dit : Tu es complètement cinglé, tu vas te retrouver en taule ! », confie-t-il, avec le recul amusé de celui qui s’est ressaisi à temps.
Une solution pour éviter le pire
Plutôt que de risquer des ennuis judiciaires, Pierre Arditi a finalement pris la décision d’embaucher un professionnel pour gérer ses déclarations fiscales. Ce choix, selon lui, s’imposait non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi par cohérence avec ses convictions personnelles : « Ce que j’ai à payer, c’est normal », affirme-t-il. Il reconnaît même qu’un tel désengagement administratif était incompatible avec les valeurs qu’il défend publiquement depuis toujours.
Une dette fiscale qui aurait pu coûter cher
Ce retard n’a toutefois pas été sans conséquences. En cumulant les années sans régularisation, la somme due au fisc s’élevait à plusieurs centaines de milliers d’euros, selon ses propres aveux. Une dette considérable qui aurait pu lui valoir bien plus qu’un simple rappel à l’ordre. Arditi ironise aujourd’hui sur cette mésaventure, imaginant une pièce intitulée L’homme qui devait gros, dans laquelle il aurait incarné son propre rôle. Heureusement, ce scénario n’a pas franchi les frontières de la fiction.
Une page désormais tournée
Aujourd’hui, l’acteur assure avoir remis de l’ordre dans ses affaires fiscales. Tout est à jour, affirme-t-il, et ce passé désorganisé ne serait plus qu’un souvenir teinté d’humour. À 79 ans, Pierre Arditi continue de séduire par son franc-parler et sa capacité à assumer sans détour ses erreurs. Une confession rare, à la fois sincère et teintée d’autodérision, qui ajoute une nouvelle nuance à l’image de cet homme de théâtre désormais en paix avec ses papiers.