À l’approche de la date limite pour la déclaration de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI), les foyers possédant un patrimoine immobilier de plus de 1,3 million d’euros doivent se préparer à évaluer avec précision leurs biens.
Cette démarche fiscale, complexe et rigoureuse, est cruciale pour éviter les erreurs coûteuses et les redressements.
Pour les 164 000 foyers concernés, la période de déclaration de l’IFI s’étend du 23 mai au 6 juin, selon leur département de résidence.
Contrairement à la déclaration de revenus qui est préremplie, la déclaration de l’IFI requiert que le contribuable renseigne lui-même l’intégralité des informations relatives à son patrimoine immobilier.
Évaluation Rigoureuse des Biens
L’évaluation doit refléter la valeur vénale des biens au 1er janvier 2024, c’est-à-dire le prix auquel chaque bien pourrait raisonnablement être vendu.
Cette année, la fluctuation des prix de l’immobilier offre une occasion de réévaluation, mais les experts comme Marie Damourette de la banque Neuflize OBC rappellent que les abus dans la sous-évaluation sont risqués et pourraient mener à des redressements fiscaux pour les trois dernières années.
Utilisation des Ressources Disponibles
Pour estimer correctement leurs biens, les contribuables peuvent s’appuyer sur des outils tels que le site Patrim des impôts ou Immo Data, qui fournissent des informations sur les transactions récentes.
Il est conseillé de garder une trace de ces sources pour justifier les évaluations en cas de contrôle fiscal.
De plus, la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 %, bien que cet abattement ne s’applique pas si la résidence est détenue via une société.
Attention aux Décotes et Dettes
Les biens loués peuvent bénéficier d’une décote de 10 % à 20 %, selon les conditions de location, ce qui peut influencer leur valeur déclarée.
Christine Valence de BNP Paribas Wealth Management souligne que cette décote n’est pas une disposition légale, mais une tolérance de l’administration fiscale qui doit être justifiée.
Par ailleurs, les dettes afférentes aux biens immobiliers soumis à l’IFI sont déductibles du patrimoine brut pour calculer le patrimoine net imposable.
Les erreurs ou omissions dans la déclaration peuvent entraîner des redressements sur les six années précédentes, avec des pénalités significatives.