Un voyage de célébration s’est transformé en cauchemar. Dimanche 14 décembre, un autocar transportant des lycéens a quitté la route dans le nord-ouest de la Colombie, provoquant l’une des pires tragédies routières de l’année. Le drame a endeuillé des familles entières et plongé le pays dans une profonde stupeur.
L’accident s’est produit alors que des élèves de la municipalité de Bello, en périphérie de Medellín, rentraient d’un séjour sur la côte caraïbe. Ce voyage avait été organisé pour célébrer l’obtention de leur diplôme de fin d’études secondaires, un moment censé marquer le passage à une nouvelle étape de leur vie. À bord de l’autocar se trouvaient principalement des adolescents âgés de 16 à 18 ans, accompagnés du chauffeur.
Une chute vertigineuse dans un ravin
Selon les premières informations communiquées par les autorités locales, le véhicule a quitté la chaussée avant de chuter d’environ quarante mètres dans un ravin. Les causes exactes de l’accident demeurent inconnues à ce stade. Le gouverneur du département d’Antioquia, Andrés Julián Rendón, a indiqué qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances précises de cette sortie de route brutale.
Un lourd bilan humain
Le drame a coûté la vie à au moins 17 personnes, dont 16 lycéens et le conducteur du car, a confirmé un responsable de la municipalité de Bello. Le choc a été d’une violence extrême, ne laissant que peu de chances aux passagers installés à l’avant et sur les côtés du véhicule. Les secours ont découvert un autocar presque entièrement détruit au fond du ravin.
Des survivants traumatisés
Malgré l’ampleur du choc, vingt-deux personnes ont survécu à l’accident, mais plusieurs sont grièvement blessées. Trois d’entre elles se trouvent dans un état critique. Les rescapés ont été évacués vers des hôpitaux de la région. Dans une vidéo relayée par les autorités, l’un des survivants témoigne avec émotion, racontant s’être réveillé au milieu des cris avant de perdre connaissance.
Des opérations de secours sous tension
Les images diffusées par les médias locaux montrent des sauveteurs déployés dans des conditions particulièrement difficiles, extrayant les blessés à l’aide de civières sur un terrain escarpé. Les opérations ont été menées avec prudence, la zone étant connue pour une insécurité persistante. Une source policière a indiqué que la présence de la guérilla de l’ELN dans le secteur avait nécessité des mesures de protection spécifiques pour les équipes de secours.
Un contexte sécuritaire préoccupant
Au moment de l’accident, l’ELN avait décrété plusieurs jours de confinement dans certaines zones sous son contrôle, invoquant des tensions géopolitiques et des menaces extérieures. Bien qu’aucun lien direct n’ait été établi entre ces groupes armés et l’accident, cette situation a compliqué l’intervention rapide des secours et ajouté une dimension anxiogène à un drame déjà lourd.
L’émotion au sommet de l’État
Le président colombien Gustavo Petro a rapidement réagi, adressant ses condoléances aux familles endeuillées. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a exprimé sa profonde tristesse face à la mort de jeunes partis célébrer leur réussite scolaire, rappelant combien ces pertes sont insupportables pour la nation.
Une tragédie qui rappelle l’urgence routière
Ce drame met une nouvelle fois en lumière la dangerosité persistante des routes colombiennes. En 2024, le pays enregistrait en moyenne vingt-deux décès par jour liés à des accidents de la circulation. Une statistique alarmante qui relance le débat sur la sécurité routière, l’état des infrastructures et les conditions de transport collectif.













