L’annonce a suscité la curiosité autant que l’incrédulité : un aristocrate britannique de 79 ans, Sir Benjamin Slade, s’affiche désormais sur Tinder pour trouver une compagne… et surtout un héritier.

Une démarche singulière qui mêle fortune, exigences étonnantes et quête désespérée de descendance. Sir Benjamin Slade, figure excentrique de l’aristocratie anglaise, a toujours su attirer l’attention. Fort d’une fortune de plusieurs millions de livres sterling, le septuagénaire multiplie depuis des années les tentatives pour rencontrer la femme idéale. Petites annonces dans les journaux, passages télévisés, apparition dans des séries : il ne recule devant aucune exposition pour faire connaître sa quête.
Son arrivée sur Tinder marque une étape supplémentaire, révélant l’ampleur de sa détermination. Derrière la recherche d’une compagne, se cache surtout le désir pressant d’avoir un héritier, un enjeu capital pour celui qui souhaite voir son nom et sa lignée perdurer.
Une offre extravagante assortie de critères très stricts

Sir Benjamin Slade ne cache pas la nature transactionnelle de sa démarche : il propose 50 000 livres sterling par an, soit environ 56 000 euros – logement et repas inclus – à la femme qui lui donnerait un fils. Pour maximiser ses chances, il a même congelé une réserve de sperme valable pour les neuf prochains mois, détail qui a encore accentué l’étrangeté de sa démarche.
Mais cette proposition s’accompagne d’une série de conditions étonnantes : il réclame une femme de 30 à 40 ans sa cadette, refuse catégoriquement les natives du signe du Scorpion, les lectrices du Guardian, ainsi que les femmes d’origine irlandaise. L’excentricité se mêle au pragmatisme, puisqu’il estime également « utiles » un permis de pilotage d’hélicoptère et des compétences juridiques.
Un passé sentimental mouvementé

La vie personnelle de Sir Benjamin Slade est à l’image de son caractère flamboyant. Marié à Pauline Myburgh jusqu’en 1991, il affirmait alors que les 17 chats de son épouse représentaient une charge trop difficile à gérer. Leur union se solde par un divorce, sans enfant.
En 2021, il devient père d’une fille avec la poétesse américaine Sahara Sunday Spain, grâce à une fécondation in vitro. Deux projets de mariage avec cette dernière seront annulés, et le baronnet n’entretient depuis plus aucun lien avec sa fille, un épisode qui renforce l’impression d’une vie affective fragmentée.
Entre désir d’héritier et quête de visibilité
Au-delà de la curiosité que suscitent ses annonces, la démarche de Sir Benjamin Slade interroge : cherche-t-il réellement une compagne ou davantage la postérité qu’elle pourrait lui offrir ? Ses multiples critères, ses promesses financières et son recours aux médias traduisent une stratégie à la fois personnelle et publique, où l’extravagance côtoie l’urgence.










