Figure culte du cinéma comique des années 1970 et 1980, Aldo Maccione a disparu des écrans depuis près de vingt ans.

À l’occasion de son 90ᵉ anniversaire, ses proches se sont inquiétés de son silence persistant et ont tenté de comprendre ce qu’était devenu l’acteur à la démarche devenue légendaire.
Pour toute une génération de cinéphiles, Aldo Maccione incarne une époque révolue du cinéma populaire, celle où son humour doux-amer et sa silhouette chaloupée faisaient rire des millions de spectateurs. Né en Italie dans les années 1930, il s’est imposé en France dans des films aujourd’hui cultes : L’Animal, Je suis timide mais je me soigne, Plus beau que moi, tu meurs, ou encore Mais où est donc passée la septième compagnie ?.
Mais depuis près de deux décennies, plus aucune apparition publique. L’acteur semble s’être volatilisé, laissant derrière lui nostalgie et interrogations.
Une carrière brutalement interrompue en 2005
La dernière fois que le public a pu l’apercevoir au cinéma remonte à 2005 dans Travaux, on sait quand ça commence…, aux côtés de Carole Bouquet et Jean-Pierre Castaldi. Depuis, l’écran s’est refermé sur sa carrière, malgré son immense popularité.
Il n’avait ressurgi qu’en 2010 dans l’émission La Ferme Célébrités en Afrique, une parenthèse télévisuelle vite refermée : il avait quitté le programme après une semaine, évoquant de graves douleurs dorsales. Son comportement, décrit comme plaintif et irritable par certains participants, avait laissé une impression mitigée et marqué la fin de ses rares apparitions médiatiques.

Des proches inquiets face à un long silence
L’éloignement de l’acteur a surpris plusieurs figures du monde du spectacle. Claude Lelouch, qui avait fait exploser sa notoriété en une seule scène dans L’Aventure c’est l’aventure, avoue qu’il n’obtient plus aucune réponse à ses messages depuis des années.
Michel Drucker, qui l’a reçu d’innombrables fois sur ses plateaux, confie être désemparé : « C’est la première fois de ma carrière que je perds la trace de quelqu’un ». Ce silence prolongé inquiète autant qu’il intrigue, tant l’acteur avait marqué ceux qui l’ont côtoyé.
Un auteur laissé sans réponse
Le biographe Gilles Botineau, auteur de Aldo Maccione, la classe !, préfacé par Claude Lelouch, raconte lui aussi avoir tenté de le joindre en vain. Même l’envoi de sa biographie n’a suscité aucune réaction : pas un mot, pas un message, pas un remerciement.
L’ironie est frappante : Belmondo lui-même, ami de toujours, avait envoyé un mot chaleureux pour soutenir l’ouvrage. Tous ont répondu, sauf Aldo Maccione, comme s’il avait volontairement coupé les amarres avec son passé.

Une retraite protégée dans le sud de la France
Selon l’enquête menée par Le Parisien, l’acteur a longtemps vécu à Saint-Paul-de-Vence, village emblématique de la Côte d’Azur. Il résiderait désormais à une quinzaine de minutes, dans un immeuble privé et sécurisé, entre Cagnes-sur-Mer et Antibes.
Les gardiennes et le responsable de la sécurité confirment sa présence mais évoquent un homme discret, peu enclin à recevoir des visites : « Au début, on l’appelait, mais ça le mettait de mauvaise humeur ». Une remarque qui illustre son choix assumé de s’éloigner définitivement du tumulte médiatique.










