Les frères Igor et Grichka Bogdanoff, figures marquantes de la télévision française, ont laissé derrière eux un héritage complexe suite à leur décès rapproché du Covid-19.
Au-delà de leur notoriété scientifique, ils ont également légué un château médiéval, emblématique mais embourbé dans des difficultés financières et juridiques que leurs descendants tentent désormais de surmonter.
Igor et Grichka Bogdanoff, bien que célèbres, n’étaient pas aussi fortunés que beaucoup auraient pu le croire.
Propriétaires d’un château médiéval dans le Gers, ils n’ont jamais amassé les richesses que certains attribuaient à leur visibilité publique.
Le château d’Esclignac, acquis en 1986, est aujourd’hui au cœur d’un défi majeur pour les héritiers d’Igor, car Grichka n’a pas eu d’enfants.
« Nous héritons d’une situation catastrophique. Et il y a une urgence dramatique à sauver Esclignac, » révèle Anna-Claria, la fille d’Igor, dans un entretien poignant avec Stéphane Bern pour Paris Match.
Défis juridiques et financiers
Les enfants d’Igor se sont retrouvés face à un labyrinthe juridique et administratif après le décès de leur père.
Le château faisait partie des actifs d’une société en nom collectif en liquidation, exacerbant les difficultés de gestion et de conservation du patrimoine familial.
« Ils ont acheté Esclignac à crédit, c’était fou car les taux étaient alors à 13,4 % ! Ils ont toujours imaginé la vie en grand, » partage Wenceslas, un autre fils d’Igor.
Le mythe de leur richesse a parfois généré des attentes irréalistes dans leur communauté locale, conduisant à des malentendus sur l’état réel de leur fortune.
La quête de restauration
Après avoir résolu les complications juridiques, les enfants d’Igor sont maintenant engagés dans une course contre la montre pour sécuriser les fonds nécessaires aux travaux de restauration d’urgence.
Ils doivent trouver rapidement deux millions d’euros pour protéger le château contre les éléments, et envisagent des travaux plus conséquents, estimés à environ dix millions d’euros, pour restaurer complètement la toiture et la maçonnerie.
Malgré les défis, les descendants d’Igor Bogdanoff restent déterminés à honorer et à prolonger le rêve de leur père et de son frère.
« Entre patrimoine et sciences, passé et futur, on veut faire de notre mieux pour mettre Esclignac à la disposition du public et achever le rêve que les jumeaux n’ont pas pu accomplir. C’est une question de vie et d’engagement.
Notre force est d’être trois et d’avoir hérité de notre père la liberté de rêver, d’imaginer, de créer, » concluent-ils, porteurs d’un héritage à la fois lourd et inspirant.