Élue dans la nuit du 6 au 7 décembre, Hinaupoko Devèze ouvre une nouvelle page de son histoire en devenant Miss France 2026.

À seulement 23 ans, la représentante de Tahiti s’impose par son éloquence, ses valeurs et un parcours personnel profondément ancré entre Polynésie et métropole. Sur la scène du Zénith d’Amiens, Hinaupoko Devèze a vécu un moment suspendu, lorsqu’Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, lui a remis la couronne tant convoitée. Submergée, elle a confié ne pas encore réaliser l’ampleur de cette victoire : un “cocktail d’émotions”, selon ses propres mots au micro de Jean-Pierre Foucault. Son aventure avait démarré le 23 août à Saint-Denis lors de l’élection régionale, où elle avait séduit le jury par son naturel et ses engagements forts.
Une identité riche, façonnée par deux cultures

Hinaupoko Devèze est métisse marquisienne et métropolitaine, née à Tahiti mais élevée entre la Polynésie française et le sud de l’Hexagone. Après des études en psychologie en métropole, elle choisit de revenir vivre au Fenua pour renouer avec ses racines. Là-bas, elle travaille dans une entreprise touristique, où elle occupe un poste mêlant secrétariat administratif et organisation de séjours éco-responsables vers les Marquises. Un parcours cohérent avec son désir de valoriser sa culture et préserver l’environnement.
Une aventure née d’un défi personnel

La jeune femme explique devoir sa participation à Miss France au soutien continu de ses proches : « Depuis toute petite, mon entourage m’encourageait à oser prétendre à ce titre ». Pour elle, le concours s’apparente à un défi intime : gagner en assurance, se dépasser, mais aussi renforcer le lien avec son héritage marquisien et polynésien. De nature sincère et ancrée, elle veut inspirer les jeunes générations à se reconnecter à leurs origines.
Un règne placé sous le signe de la culture et du bien-être mental

Admiratrice de Rihanna, Hinaupoko Devèze n’en reste pas moins engagée dans des causes profondes. Pendant son règne, elle souhaite défendre les traditions tahitiennes mais aussi un thème qui lui tient particulièrement à cœur : la santé mentale.
Ayant elle-même traversé un burn-out et une période dépressive en 2020, elle veut briser les tabous :
« Prendre soin de soi mentalement, c’est aussi se donner le droit de se reposer, de parler, de demander de l’aide sans honte », affirme-t-elle.










