La grippe saisonnière fait son grand retour, mais avec une intensité inhabituelle. Cet automne, les autorités sanitaires observent une circulation massive du virus sur l’ensemble du territoire.

En cause, un variant récemment identifié, plus résistant et particulièrement surveillé, qui alimente les inquiétudes sans pour autant modifier les stratégies de prévention. La France fait face à une vague de grippe d’ampleur nationale, sans exception régionale. Tous les départements métropolitains sont désormais concernés, plaçant le pays en alerte rouge. Si la grippe revient chaque année à l’automne, l’épisode actuel se distingue par une propagation plus rapide et des symptômes parfois plus marqués. Les services de santé observent une augmentation significative des consultations et des hospitalisations liées aux infections grippales.
L’émergence d’un variant sous haute surveillance

Cette recrudescence est en grande partie attribuée à l’apparition d’un nouveau variant, identifié sous le nom de « sous-clade K ». Cette souche appartient au sous-type A(H3N2) et a été repérée pour la première fois dans l’hémisphère Sud avant de gagner l’Europe. Déjà responsable d’une épidémie particulièrement intense au Royaume-Uni, ce variant circule désormais activement en France, contribuant à la virulence de la saison grippale.
Un virus potentiellement plus résistant
Les données de Santé publique France confirment la domination du sous-clade K parmi les virus analysés depuis la fin du mois de septembre. Ce variant présente plusieurs mutations qui pourraient altérer la reconnaissance du virus par les anticorps. Selon les experts, il aurait accumulé sept mutations susceptibles de modifier ses antigènes, rendant la réponse immunitaire moins immédiate, notamment chez les personnes déjà vaccinées ou exposées à des souches antérieures.
Une propagation observée à l’échelle mondiale

Le phénomène ne se limite pas aux frontières françaises. L’Organisation mondiale de la santé a signalé, début décembre, une augmentation notable des détections du sous-clade K dans de nombreuses régions du globe. À ce stade, seule l’Amérique du Sud semble relativement épargnée. Cette diffusion internationale rapide renforce la vigilance des autorités sanitaires, qui surveillent étroitement l’évolution du virus.
Faut-il craindre des formes plus graves ?
Malgré sa virulence accrue, ce variant ne semble pas entraîner une explosion des formes sévères. Les données recueillies notamment au Royaume-Uni indiquent que la vaccination reste efficace pour prévenir les complications graves et les hospitalisations. Les spécialistes soulignent que la présence du sous-clade K ne modifie pas la prise en charge médicale des patients atteints de grippe.
Les recommandations sanitaires restent inchangées
Face à cette « super grippe », les gestes de prévention demeurent essentiels, en particulier pour les personnes fragiles, âgées ou souffrant de maladies chroniques. La vaccination antigrippale reste fortement recommandée, tout comme le respect des gestes barrières : lavage régulier des mains, port du masque en cas de symptômes et limitation des contacts avec les personnes vulnérables.









