L’affaire Gérard Miller prend un tournant judiciaire majeur. Le psychanalyste et figure médiatique, accusé par de nombreuses femmes de viols et d’agressions sexuelles, a été présenté jeudi 2 octobre devant un juge.
Le parquet de Paris requiert désormais sa mise en examen pour plusieurs faits graves commis sur mineures et majeures. L’enquête préliminaire avait été ouverte en février 2024, après la publication de témoignages accablants dans la presse, notamment dans Elle et Mediapart. Plus d’une cinquantaine de femmes ont pris la parole, décrivant des gestes déplacés, des agressions sexuelles ou des viols commis entre 1995 et 2005. Les plaignantes étaient âgées de 14 à 25 ans au moment des faits. Certaines évoquent des agressions survenues lors de séances d’hypnose, d’autres dans un contexte de soirées alcoolisées ou sous couvert de rendez-vous professionnels.
La garde à vue suivie d’une présentation au juge
Arrêté le 30 septembre, Gérard Miller a passé deux jours en garde à vue avant d’être présenté au juge. Le parquet de Paris a requis sa mise en examen pour sept faits de viols et agressions sexuelles commis entre 2000 et 2020, dont quatre sur mineures. Ces chefs d’accusation comprennent également un viol sur une femme majeure et deux agressions sexuelles sur une adolescente et une adulte.
La défense du psychanalyste
Depuis les premières révélations, Gérard Miller nie catégoriquement avoir forcé ses partenaires. Sur les réseaux sociaux, il affirmait que ses pratiques d’hypnose relevaient de « tests élémentaires », réalisés avec des personnes parfaitement conscientes. Sur BFMTV, il avait toutefois reconnu des relations « inégalitaires », liées à son statut, mais insistait sur le fait qu’il avait toujours sollicité le consentement.
Un procès aux répercussions médiatiques
Très présent dans l’espace public, Gérard Miller était connu à la fois comme psychanalyste et comme chroniqueur. Sa mise en cause ébranle autant le monde de la santé que celui des médias, tant le nombre de plaignantes et la gravité des faits allégués sont inédits. Ce procès devrait marquer un jalon important dans la lutte contre les violences sexuelles, en particulier celles commises dans un cadre professionnel ou sous emprise psychologique.