Une nouvelle tragédie secoue le Gard. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les gendarmes ont fait une découverte effroyable à Cornillon : le corps sans vie d’une femme de 37 ans a été retrouvé dans le coffre d’une voiture. La victime, en situation de handicap mental, vivait dans un foyer dont elle avait fugué quelques heures plus tôt.
Les faits se sont déroulés à Cornillon, un petit village du Gard rhodanien situé à une cinquantaine de kilomètres d’Avignon et d’Alès. Selon Midi Libre, les militaires ont retrouvé le corps d’une femme dans le coffre d’un véhicule stationné à proximité du centre du village.
La procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a confirmé que la victime présentait de “multiples traces de violences par arme blanche”, sans toutefois préciser les circonstances exactes de la découverte.
Âgée de 37 ans, la victime souffrait d’un handicap mental et résidait dans un foyer spécialisé, qu’elle aurait quitté au milieu de la nuit, selon les premiers éléments de l’enquête.
Le compagnon de la victime interpellé et hospitalisé
Les investigations ont rapidement conduit les gendarmes vers le compagnon de la victime, un homme âgé de 26 ans, rapidement interpellé dans la même nuit.
D’après la procureure, une enquête en flagrance pour homicide volontaire aggravé a été ouverte. Toutefois, l’état psychiatrique du suspect a nécessité son placement immédiat en unité spécialisée.
Les enquêteurs de la brigade de recherches de Bagnols-sur-Cèze ont été chargés des investigations, qui se concentrent sur le déroulement des faits et le contexte du drame.
Un nouveau féminicide dans un contexte d’urgence nationale
Ce drame s’inscrit dans une série noire qui endeuille régulièrement la France. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 96 féminicides ont été recensés en 2023, sur 119 morts violentes au sein du couple.
Dans 82 % des cas, les auteurs sont des hommes, souvent conjoints ou ex-conjoints des victimes.
À Cornillon, la découverte du corps a profondément choqué les habitants, peu habitués à de tels faits de violence. Plusieurs associations locales de défense des droits des femmes ont réagi dès jeudi matin, dénonçant l’“impuissance de l’État à prévenir les violences conjugales”.
Les gendarmes poursuivent leurs recherches pour déterminer les circonstances exactes du meurtre et établir le déroulement précis des événements.
Les expertises médico-légales, attendues dans les prochains jours, devraient confirmer les causes de la mort et éclairer le rôle du suspect.
La procureure Cécile Gensac a insisté sur la nécessité de « respecter la dignité de la victime et de ne pas céder à la précipitation dans les conclusions », rappelant que l’enquête n’en est qu’à ses débuts.