Silencieux, le visage fermé, Gabriel Attal a quitté l’Élysée sans prononcer la moindre déclaration. Une attitude lourde de sens, au terme d’une réunion cruciale qui pourrait sceller un tournant majeur dans sa carrière politique comme dans celle du gouvernement sortant.
Ce vendredi 10 octobre, le Premier ministre démissionnaire s’est rendu à l’Élysée pour une ultime réunion avec Emmanuel Macron et plusieurs membres du cabinet présidentiel. Selon plusieurs sources proches du pouvoir, les échanges auraient été particulièrement tendus, sur fond de désaccords stratégiques et de divergences concernant la composition du futur gouvernement.
La rencontre, initialement prévue comme une simple concertation technique, aurait rapidement pris des airs de réunion de crise. À la sortie, Gabriel Attal a quitté les lieux sans un regard pour les journalistes présents dans la cour d’honneur, refusant tout commentaire.
Une sortie qui interroge sur la suite
Ce silence inhabituel du Premier ministre, habituellement à l’aise devant les micros, a aussitôt relancé les spéculations sur la nature exacte de son départ. D’après plusieurs observateurs, cette scène symbolise la fin d’un cycle, celui d’un homme politique longtemps perçu comme le visage moderne et maîtrisé du macronisme.
Certains au sein de la majorité évoquent même un désaccord de fond avec Emmanuel Macron sur la conduite des réformes et la stratégie d’après-crise. D’autres, plus nuancés, parlent simplement d’un départ « dans la dignité », sans éclat, mais avec une forme de désenchantement palpable.
Le silence comme message politique
Pour de nombreux analystes, ce mutisme vaut bien des discours. Gabriel Attal, en quittant l’Élysée sans un mot, a choisi le symbole plutôt que la confrontation. Une manière de marquer son indépendance, tout en laissant planer le mystère sur ses intentions futures.
Car, selon plusieurs sources proches du dossier, l’ancien Premier ministre n’aurait pas dit son dernier mot. Certains le voient déjà se repositionner sur le terrain politique en vue des prochaines élections législatives ou européennes.