À l’approche de nouvelles échéances politiques, Valérie Pécresse s’impose de nouveau dans le débat national. Présidente de la région Île-de-France depuis près d’une décennie, la responsable politique multiplie les prises de parole et assume un discours ferme, notamment face au Rassemblement national. Une stratégie revendiquée, au nom de l’indépendance de la droite républicaine.

À 58 ans, Valérie Pécresse occupe une place centrale dans le paysage politique français. Ces derniers jours, son agenda a été particulièrement dense, entre la présentation du budget régional et plusieurs interventions médiatiques, dont une remarquée sur TF1. Une visibilité qu’elle met à profit pour défendre sa vision de la droite et clarifier ses lignes rouges, au moment où les recompositions politiques s’accélèrent.
La droite républicaine face à ses choix
Selon Valérie Pécresse, la droite traverse une phase de doute, mais elle refuse toute dérive stratégique. Pour elle, ce courant politique dispose d’une histoire et de valeurs qui ne sauraient être sacrifiées au nom d’alliances opportunistes. Elle estime qu’un rapprochement avec le Rassemblement national reviendrait à renoncer à toute autonomie politique et à assumer un projet qui ne correspond ni à la tradition ni aux responsabilités de la droite républicaine.

Dans son analyse, Valérie Pécresse place le Rassemblement national et La France insoumise dans une même impasse. Elle considère que ces deux formations alimentent la polarisation du pays, sans proposer de solutions crédibles aux défis économiques et institutionnels. Selon elle, leurs discours favorisent la division et fragilisent la cohésion nationale, là où la France aurait besoin de stabilité et de clarté.
Le programme économique du RN dans le viseur
La présidente de région cible particulièrement le projet économique du RN. Elle juge son discours trompeur, estimant qu’il reprend des orientations proches de celles de l’extrême gauche, en contradiction avec l’image qu’il tente de projeter. Elle pointe également des positions fluctuantes sur l’Europe, qu’elle considère comme incompatibles avec une stratégie de long terme pour le pays.
Invitée de France Inter, Valérie Pécresse a durci le ton à l’égard du président du RN. Elle a dénoncé ce qu’elle perçoit comme une fascination assumée pour Donald Trump, rappelant que le discours de souveraineté revendiqué par le parti contraste avec certaines références internationales mises en avant par ses dirigeants. Une critique destinée à souligner, selon elle, les incohérences du projet porté par Jordan Bardella.
Des prises de position internationales controversées

Ces déclarations font écho à des propos tenus par Jordan Bardella lors d’un déplacement à Londres, où il avait exprimé une appréciation globale de l’action de Donald Trump. Des positions qui suscitent des réserves en France, où l’ancien président américain reste largement impopulaire, et qui alimentent le débat sur l’orientation internationale du RN.
Valérie Pécresse va plus loin en évoquant la position du RN sur la guerre en Ukraine. Elle rappelle que le parti a refusé de voter une aide humanitaire, un choix qui a, selon elle, été perçu comme un signal politique fort à l’étranger. Pour la responsable régionale, cette attitude traduit une dépendance idéologique incompatible avec la souveraineté que le RN revendique.
Pour Valérie Pécresse, la souveraineté ne se proclame pas, elle se construit. Elle défend une France indépendante, fidèle à ses alliances et à ses engagements, loin des influences étrangères qu’elle juge dangereuses. À ses yeux, toute ambiguïté sur ces sujets affaiblit la crédibilité internationale du pays.










