Guillermo del Toro revisite un mythe universel. Après Le Labyrinthe de Pan, Hellboy et La Forme de l’eau, le réalisateur oscarisé s’attaque à l’un des monuments de la littérature fantastique : Frankenstein.

Disponible depuis le 7 novembre 2025 sur Netflix, le film a déjà conquis une large part du public, tout en divisant les puristes. Avec une moyenne presse de 3,6 / 5 et une note spectateurs de 4 / 5, le film séduit par son esthétique envoûtante et sa profondeur émotionnelle. Del Toro signe ici un conte gothique empreint de mélancolie, où la monstruosité devient métaphore de la condition humaine. Porté par un trio d’acteurs salué pour son intensité — Oscar Isaac, Jacob Elordi et Mia Goth —, ce Frankenstein revisité déploie un univers visuel d’une richesse à couper le souffle.
Pour beaucoup d’internautes, la beauté visuelle et la puissance symbolique du film en font une œuvre magistrale. “L’esthétisme est léché, la photographie sublime, et les acteurs excellents”, écrit JusteMoi (4,5 / 5). D’autres louent la sensibilité du récit : “La Créature n’a jamais été aussi humaine… On y voit la beauté et la cruauté de l’homme à parts égales”, confie Sanka B.

Un trio d’acteurs à la hauteur du défi
L’un des atouts majeurs du film réside dans son casting. Jacob Elordi bouleverse par sa justesse et sa fragilité, tandis qu’Oscar Isaac impose un charisme hypnotique dans la peau du scientifique démiurge. Face à eux, Mia Goth fascine par sa présence étrange et troublante. Leur alchimie donne corps à un récit à la fois tragique et sensoriel, fidèle à l’esprit baroque du cinéaste. “De la mise en scène au jeu d’acteurs, tout est d’une beauté stupéfiante”, s’enthousiasme Léo Dess, regrettant simplement que le film n’ait pas bénéficié d’une sortie en salles.
Une œuvre entre hommage et liberté artistique

Toutefois, les spectateurs les plus attachés au roman de Mary Shelley restent plus réservés. Plusieurs critiques regrettent un scénario qui s’éloigne trop du texte originel pour privilégier la contemplation. Charlotte (2 / 5) déplore “des effets spéciaux trop visibles et un message affaibli”. De son côté, Pablo Rodriguez Robert (1 / 5) juge l’ensemble “tiré entre hommage et trahison, hybride et inabouti”. Ce reproche revient souvent : si Del Toro magnifie la forme, certains estiment qu’il dilue la philosophie du roman, notamment son questionnement moral sur la responsabilité du créateur.
Malgré ces réserves, Frankenstein s’impose comme une œuvre profondément personnelle, marquée par la signature poétique et mélancolique du cinéaste mexicain. Fidèle à sa vision du monstre comme miroir de l’humanité, Del Toro filme la difformité avec tendresse et détresse. La beauté naît de la souffrance, la vie du chaos, et la frontière entre homme et créature s’efface dans un dernier acte déchirant.










