Un simple cliché a suffi à rallumer la polémique. En publiant sur X (ex-Twitter) une photo d’une femme voilée assortie d’un commentaire acerbe, Cécilia Attias, ex-Première dame et ancienne épouse de Nicolas Sarkozy, s’est attiré une vague d’indignation. Accusée de diffuser un message stigmatisant et mensonger, elle déclenche un tollé politique et médiatique.
Ce mercredi 8 octobre 2025, Cécilia Attias a partagé sur X la photo d’une femme portant le hijab, prétendument prise dans un bureau de la CAF, accompagnée du texte : « Pendant que tu travailles, d’autres attendent à la CAF. »
Une publication sans contexte ni vérification, mais au sous-entendu limpide : la femme photographiée serait assistée et inactive, un cliché que l’ancienne Première dame relaie à ses 100 000 abonnés. En quelques heures, l’image fait le tour du réseau, suscitant des milliers de commentaires indignés.
Pour beaucoup, ce post assimile le port du voile à l’assistanat et alimente des préjugés racistes et islamophobes.
Des réactions indignées
Parmi les premières voix à dénoncer cette sortie, Louis Duclos, analyste géopolitique, parle d’un « post dégueulasse, haineux, stupide et lâche ». Il ajoute :
« Prendre en photo des gens à leur insu pour déclencher de la haine sans même les connaître, c’est zéro. Ce n’est pas cette dame que je veux voir dégager du pays, c’est les gens comme vous. »
De nombreux internautes abondent : « C’est quoi ce délit de sale gueule ? », ou encore : « Tu connais la situation de cette femme ? » Certains rappellent les propres affaires judiciaires de Nicolas Sarkozy et de son entourage, soulignant l’ironie d’un tel message venant de Cécilia Attias :
« C’est pas toi qui as profité d’un emploi fictif quand ton ex-mari était président ? » ironise un utilisateur.
Une erreur flagrante qui aggrave la controverse
Très vite, plusieurs internautes identifient l’origine du cliché, et la vérité tombe : la photo ne provient pas d’un bureau de la CAF, mais de l’URSSAF.
Cette erreur factuelle renforce les accusations de désinformation. En relayant une image hors contexte pour appuyer un message politique, Cécilia Attias a franchi une ligne rouge pour beaucoup d’observateurs.
Plusieurs associations antiracistes dénoncent une “stigmatisation délibérée des femmes musulmanes” et appellent à la suppression du tweet, toujours visible sur son compte.
Cécilia Attias, connue pour ses prises de position tranchées, n’a pour l’heure présenté ni excuses ni explications.
Son silence alimente les spéculations : provocation calculée ou impulsion maladroite ?
Ce nouvel épisode illustre en tout cas la radicalisation du débat public sur les réseaux sociaux, où des figures publiques n’hésitent plus à jouer avec les symboles les plus inflammables.