Malgré son éternel sourire à l’écran, Évelyne Dhéliat a traversé des tempêtes personnelles d’une intensité rare.
Entre la perte de son mari, son premier amour, et son combat contre le cancer, la célèbre présentatrice météo de TF1 a dû puiser dans ses ressources les plus profondes pour continuer d’avancer sans vaciller.
En avril 2017, Évelyne Dhéliat vivait l’un des moments les plus douloureux de son existence : le décès de son mari, Philippe Maraninchi, avec qui elle partageait sa vie depuis plus de cinquante ans. Ce pilier de son existence s’est éteint, laissant derrière lui une femme endeuillée mais déterminée. La perte n’a pas été sans répercussions, d’autant qu’elle s’ajoutait à une autre épreuve déjà bien lourde à porter : le combat contre le cancer du sein, qui l’avait éloignée temporairement des écrans. « Quand vous êtes devant l’épreuve, vous n’avez d’autre choix que de l’affronter », confiait-elle plus tard avec lucidité dans une interview au magazine S de Sophie Davant. Cette capacité à faire face sans fléchir, même dans l’adversité, témoigne d’une force intérieure rarement exposée, mais bien réelle.
La force de l’entourage face à l’épreuve
Face à la solitude du deuil, Évelyne Dhéliat a trouvé un refuge précieux dans la chaleur humaine. Elle parlait avec gratitude du soutien de ses proches, qu’ils soient de longue date ou récents. « J’ai beaucoup d’amis, de vrais amis… des jeunes et des moins jeunes dont je suis très proche, et qui sont à mes côtés », expliquait-elle. Cette solidarité affective, qu’elle chérit particulièrement, l’aide à maintenir son cap, à rester debout quand l’émotion tente de l’emporter. Ce soutien quotidien agit comme un rempart contre la mélancolie, lui permettant d’entretenir son énergie et son professionnalisme sur les plateaux.
Un amour de jeunesse devenu roc de toute une vie
Philippe Maraninchi n’était pas un mari ordinaire pour Évelyne Dhéliat : il était son premier amour, rencontré à l’âge de 19 ans. De huit ans son aîné, il était déjà habité par une passion pour l’audiovisuel, un domaine dans lequel il allait s’épanouir. Leur mariage, célébré en septembre 1966, fut suivi de la naissance de leur fille Olivia un an plus tard. Ensemble, ils ont construit une vie fondée sur la complicité, le respect mutuel et l’amour durable. « Nous étions très complémentaires », soulignait-elle avec tendresse. Un témoignage rare de longévité amoureuse dans un monde où les sentiments s’effilochent souvent avec le temps.
Un parcours discret mais ambitieux pour Philippe Maraninchi
Si le grand public connaît bien Évelyne Dhéliat, le parcours de Philippe Maraninchi, lui, s’est déroulé plus discrètement, en coulisses. Originaire de Corse, il s’est très tôt tourné vers les métiers de l’image, cherchant à se faire une place dans le paysage audiovisuel français. Sa carrière l’a mené jusqu’à la direction de création de l’équipe du célèbre publicitaire Jacques Séguéla. Grâce à son travail, il a contribué à des campagnes marquantes, tant dans le domaine commercial que politique. Un chemin professionnel à la fois riche et engagé, au service de la communication et de l’influence.
Une leçon de dignité et d’humanité
Ce que révèle le parcours d’Évelyne Dhéliat, c’est que même les visages les plus souriants du petit écran peuvent cacher des cicatrices profondes. Pourtant, jamais elle ne s’est laissée abattre. Son élégance, sa discrétion et sa force morale forcent le respect. Au fil des années, elle est devenue une figure rassurante pour des millions de téléspectateurs, mais aussi un exemple de courage et de dignité face aux épreuves que la vie impose parfois sans prévenir.