Le projet de budget pour 2026 continue de cristalliser les tensions politiques. Alors que le gouvernement a déjà fait adopter le volet consacré à la Sécurité sociale, les critiques s’intensifient sur l’orientation générale du texte. Sur les plateaux télévisés, certaines voix dénoncent une stratégie jugée plus politique qu’économique, à l’image de celle de Michel Onfray.

Le débat autour du budget 2026 s’inscrit dans un contexte de forte défiance, tant au sein de la classe politique que dans l’opinion publique. Si la première partie du texte a franchi l’étape parlementaire, elle n’a pas dissipé les inquiétudes liées à l’ampleur des déficits et à la trajectoire financière de l’État. Pour de nombreux observateurs, ce budget était attendu comme un moment de clarification, voire de rupture, face à une dette jugée préoccupante.
Michel Onfray monte au créneau
Invité sur le plateau de CNews le samedi 13 décembre 2025, Michel Onfray s’est montré particulièrement virulent. Aux côtés de Pascal Praud, le philosophe a livré une analyse sévère de la stratégie suivie par Emmanuel Macron, qu’il accuse de faire passer la préservation de son pouvoir avant toute réponse sérieuse à l’urgence économique. Selon lui, la méthode employée révèle un malaise démocratique profond.
Une critique frontale de la méthode présidentielle

Pour Michel Onfray, l’exécutif instrumentalise les mécanismes institutionnels afin de contourner le débat public. Il estime que les décisions budgétaires ne traduisent pas la volonté exprimée dans les urnes, mais s’inscrivent dans une logique de gestion autoritaire. À ses yeux, le pouvoir en place serait davantage préoccupé par sa survie politique que par une véritable remise en ordre des finances publiques.
« Il se moque de la démocratie »
Le philosophe n’a pas édulcoré ses propos, affirmant sans détour qu’Emmanuel Macron « se moque de la démocratie » et « des élections ». Il a dénoncé un budget qui, selon lui, va continuer à creuser la dette sans apporter la moindre mesure crédible pour résorber des déficits qu’il qualifie de colossaux. Une charge directe qui s’inscrit dans un climat déjà tendu autour de la situation économique française.
Une dette qui inquiète durablement

La question de l’endettement reste au cœur des critiques. La France fait face à un niveau de dette régulièrement pointé par les institutions européennes et les agences de notation. Pour beaucoup, le budget 2026 devait marquer un tournant décisif. Or, selon Michel Onfray, les choix actuels ne répondent pas à cet impératif et repoussent une nouvelle fois les décisions structurelles nécessaires.
Une stratégie jugée politicienne
Michel Onfray reproche à l’exécutif de multiplier les ajustements à la marge, au lieu d’engager de véritables réformes de fond. À ses yeux, cette approche permettrait au président de gagner du temps sur le plan politique, mais au prix d’un alourdissement durable de la dette publique. Une situation qu’il juge dangereuse pour les générations futures, appelées à supporter le poids de ces choix.










