Ce qui devait être une parenthèse ensoleillée en Crète s’est transformé en un cauchemar médical pour Anna May.
Entre douleur fulgurante, diagnostic inattendu et opération en urgence dans un pays étranger, cette mère de famille britannique a vu ses vacances basculer en une nuit. Récit poignant d’une épreuve vécue loin de chez soi.
Originaire du comté de Wiltshire, Anna May, 49 ans, avait planifié une semaine de détente en Crète, dans la ville de Chania, aux côtés de son mari et de leurs deux enfants. Au programme : repos, moments en famille et longues séances de natation. « J’ai fait plus de 50 longueurs dans la piscine », se remémore-t-elle, encore émerveillée par les premiers jours du séjour. Rien ne laissait présager le drame qui allait suivre.
Dans ce cadre idyllique, le couple profite pleinement de la villa qu’ils ont louée, savourant le calme de l’île. Mais en pleine nuit, ce tableau de sérénité est brutalement brisé par une douleur abdominale insupportable.
Une douleur soudaine et insoutenable
« La douleur est passée de zéro à cent en une seconde« , raconte Anna au Mirror, encore choquée par la violence de l’instant. Elle compare cette sensation à celle d’un accouchement sans le moindre signe avant-coureur. Incapable de bouger, hurlant de douleur, elle demande à son mari d’appeler les secours. Une ambulance intervient rapidement et la transporte à l’hôpital local.
Mais un nouveau défi l’attend : la barrière de la langue. Malgré cela, Anna souligne à quel point le personnel médical s’est montré « incroyablement gentil et bienveillant », la rassurant tout au long de cette épreuve imprévue.
Un diagnostic alarmant : un kyste géant
À l’hôpital, les médecins suspectent d’abord une appendicite, avant qu’un scanner ne révèle la vérité : un kyste ovarien d’une taille anormale. Bien que la majorité des kystes soient bénins et asymptomatiques, celui d’Anna nécessitait une intervention chirurgicale immédiate. La situation est critique.
Avant l’opération, on lui tend un formulaire de consentement en grec, qu’elle ne peut pas lire. « Ils m’ont dit ‘Nous sommes vraiment navrés, Anna, mais il va falloir nous faire confiance.’ Et j’ai signé. Je souffrais tellement que je n’ai même pas hésité », confie-t-elle.
Une ovariectomie imprévue et traumatisante
Au réveil, Anna apprend qu’on a dû lui retirer un ovaire, le kyste ayant provoqué trop de dommages. « Ça m’a bouleversée », dit-elle, encore sonnée. Le contraste entre les jours précédents – passés à la plage, insouciante – et cette opération lourde et invasive dans un pays étranger est trop brutal. « Je n’avais plus aucun contrôle. Tout m’échappait », ajoute-t-elle, évoquant un sentiment d’irréalité face à l’enchaînement des événements.
La douleur postopératoire est intense, mais la chaleur humaine du personnel hospitalier apaise quelque peu son traumatisme. Chaque membre de l’équipe médicale, du chirurgien aux infirmiers, s’est montré attentif et empathique, soulignant l’importance du lien humain dans les situations de détresse.
Une expérience marquante, adoucie par la solidarité
Malgré cette épreuve inattendue, Anna garde un souvenir ému de la gentillesse rencontrée : « Quand je pense à cette période, j’éprouve de la tendresse. Même le personnel de l’aéroport, quand je suis rentrée, a été incroyable. » Elle insiste sur le fait que ce sont ces gestes de compassion qui ont permis à sa famille de surmonter ce séjour bouleversé.
Aujourd’hui, bien qu’encore marquée, elle n’exclut pas un retour en Grèce, même si cela prendra du temps. « Il faudra quelques années pour que les beaux souvenirs reprennent le dessus sur le traumatisme », avoue-t-elle, avec une lucidité teintée d’espoir.