Un rire un peu trop fort peut provoquer des crampes ou des larmes… mais pour Shelli Gunnoe, 26 ans, il a surtout révélé un trouble neurologique extrêmement grave.

En Caroline du Sud, cette jeune institutrice a découvert qu’elle souffrait d’une malformation rare du cervelet après avoir constaté que ses éclats de rire déclenchaient des douleurs violentes. Un diagnostic bouleversant, qui éclaire des années de symptômes inexpliqués.
Dès l’adolescence, Shelli ressent que quelque chose ne tourne pas rond. Ses maux de tête après un fou rire ne lui semblent pas normaux, mais elle relativise. Peu à peu, les symptômes se multiplient : vision trouble, vertiges, fatigue écrasante, difficultés à marcher au réveil… autant de signaux qui auraient pu alerter, mais qu’elle met sur le compte du stress ou d’un mode de vie chargé.
« Mes symptômes se sont intensifiés avec le temps… ce n’était pas normal pour quelqu’un de mon âge », confie-t-elle au Mirror.
Un épisode brutal qui force la consultation
En 2024, un incident marque un tournant. Incapable de se relever des toilettes tant le vertige est intense, Shelli doit être secourue par son fiancé sur son lieu de travail. Cette fois, impossible d’ignorer la gravité de son état.
Une IRM est prescrite… et le verdict tombe.
Un cerveau qui descend dans le crâne : le diagnostic choc

Le neurologue lui explique que ses amygdales cérébelleuses ne sont pas à leur place : trop basses, elles glissent vers la base du crâne, au niveau de la jonction avec la colonne vertébrale.
Autrement dit, son cerveau descend littéralement dans son crâne, comprimant les structures vitales.
Cette anomalie porte un nom : la malformation de Chiari.
Qu’est-ce que la malformation de Chiari ?
Ce trouble rare est dû à un défaut structurel du cervelet :
Les amygdales cérébelleuses s’enfoncent dans le foramen magnum ;
PUBLICITÉ:Elles peuvent gêner la circulation du liquide cérébrospinal ;
Elles entraînent de nombreux symptômes : céphalées, vomissements, douleurs, troubles de l’élocution, acouphènes, tachycardie, bradycardie, voire des difficultés respiratoires.
La maladie peut aussi provoquer des dysfonctionnements du tronc cérébral et des nerfs crâniens, parfois avec des conséquences graves.

Une vie réorganisée autour de la maladie
Malgré tout, Shelli refuse de laisser son diagnostic lui voler sa vie. Elle continue d’enseigner, adaptant son rythme aux crises et aux épisodes de fatigue. « Ma vie est pleine et ambitieuse… non parce que mes problèmes ont disparu, mais parce que j’apprends à avancer malgré eux. »
Un témoignage poignant de résilience.
Une chirurgie possible… mais pas sans risque
Le traitement le plus courant est une craniotomie de décompression, qui consiste à agrandir l’ouverture à la base du crâne pour permettre au cerveau de reprendre sa place.
Mais pour Shelli, les choses sont plus compliquées :
antécédents d’hydrocéphalie,
PUBLICITÉ:ventricules dilatés,
suspicion de pseudotumeur cérébrale.
Son dossier est encore en cours d’analyse, car l’opération pourrait ne pas fonctionner ou même comporter des risques supplémentaires.










