Après une semaine de recherches intenses, le dispositif mobilisé pour retrouver Agathe Hilairet, disparue à Vivonne dans la Vienne, a été levé ce jeudi.
L’enquête entre désormais dans une nouvelle phase, plus ciblée, confiée à une cellule spécialisée. Mais les circonstances de cette disparition restent encore largement inexpliquées.
Fin des recherches sur le terrain à Vivonne
Le vaste dispositif déployé autour de la commune de Vivonne, à vingt kilomètres au sud de Poitiers, a pris fin ce jeudi 17 avril. Près de 120 gendarmes avaient été mobilisés sur le terrain, dans l’espoir de retrouver Agathe Hilairet, une jeune femme de 28 ans portée disparue depuis une semaine. Après un ultime ratissage dans la matinée, les autorités ont décidé de ne pas prolonger l’opération vendredi. Cette décision marque un tournant dans la stratégie d’enquête.
Une joggeuse disparue depuis une semaine
Agathe Hilairet a disparu le jeudi précédent, alors qu’elle avait quitté le domicile familial pour aller courir, comme à son habitude. Depuis ce moment, elle n’a plus donné aucun signe de vie. D’une stature très mince — mesurant 1,65 mètre pour seulement 35 kg — la jeune femme était bien connue dans la région pour sa régularité dans la pratique du sport, notamment le footing autour de Vivonne.
Une information judiciaire ouverte pour enlèvement
Face à l’absence d’indices concluants, le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration » dès lundi, afin de donner aux enquêteurs des moyens d’investigation élargis. Cette qualification permet notamment de recourir à des méthodes spécifiques et de prolonger les mesures de garde à vue si nécessaire. Le but est de ne rien laisser au hasard et de suivre toutes les pistes, même les plus ténues.
Une cellule d’enquête nationale désormais en charge
Alors que les fouilles n’ont rien donné de concret, l’enquête est désormais confiée à une cellule nationale d’enquête composée d’une vingtaine de membres, tous spécialisés dans les affaires sensibles. Cette équipe va analyser en profondeur les données recueillies durant les recherches sur le terrain et exploiter les éléments issus de la téléphonie, de la vidéosurveillance ou encore des témoignages.
Un appel à témoins ayant généré 178 signalements
L’appel à témoins lancé vendredi dernier a suscité une forte mobilisation. En une semaine, 178 signalements ont été enregistrés, selon une source proche de l’enquête. Certains témoignages sont encore en cours de vérification. Tous les éléments crédibles sont passés au crible, avec l’espoir de voir émerger une piste qui permettrait d’expliquer cette disparition énigmatique.
Un dispositif exceptionnel déployé
Durant trois jours, une zone de plus de 100 km² a été minutieusement explorée, mobilisant non seulement des gendarmes au sol, mais aussi des plongeurs, un hélicoptère équipé d’une caméra thermique, et des équipes cynophiles. À mesure que les jours passaient, le périmètre de fouilles a été réduit à un secteur de 3 km² autour de Vivonne, avant d’être de nouveau élargi sans succès.
Une affaire toujours sans réponse
Une semaine après la disparition d’Agathe, les autorités restent confrontées à un mystère total. Aucune trace, aucun indice matériel n’a permis pour l’heure de faire progresser significativement l’enquête. Le temps joue désormais contre les enquêteurs, mais la détermination reste entière. Chaque heure compte dans l’espoir de retrouver la jeune femme, saine et sauve.