Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, se poursuit devant les assises du Tarn. Au fil des audiences, les témoignages dressent un portrait contrasté du couple et de leur quotidien.
Entre dettes, tensions, relations extra-conjugales et maison délabrée, les révélations s’accumulent. À la barre, collègues et proches décrivent une femme investie dans son travail. Une institutrice confie l’avoir souvent vue seule à l’école, tandis que Cédric restait en retrait. Sa DRH a rappelé qu’elle était appréciée dans son métier, mais contrainte par des saisies sur salaire, liées à des impôts ou amendes, ce qui l’incitait à accepter régulièrement des heures supplémentaires.
Une vie intime marquée par des tensions
Le couple connaissait des difficultés conjugales. Delphine envisageait une séparation et entretenait une relation avec « l’amant de Montauban », décrit comme adepte de pratiques BDSM. Ces éléments intimes, exposés au grand jour, alimentent le climat pesant du procès, où la vie privée de la victime se retrouve scrutée dans ses moindres détails.
Une maison à l’abandon
Les gendarmes et voisins ont brossé un tableau peu flatteur du domicile familial. La bâtisse, laissée en friche, donnait l’impression d’un chantier figé. Le jardin était jonché de détritus, de seaux rouillés et de blocs de béton, renforçant l’image d’une habitation délaissée. Pour les voisins, cette maison ressemblait davantage à une décharge qu’à un foyer.
Un intérieur en désordre
À l’intérieur, l’état du logement surprend. Une amie de Delphine décrit un environnement poussiéreux et désordonné, en contradiction avec l’image d’une femme habituellement soignée et organisée. Cette incohérence entre son caractère et l’état du domicile intrigue les enquêteurs, qui voient là un élément troublant. L’avocat de Cédric Jubillar, de son côté, relativise, assurant qu’il ne s’agissait que de désordre lié au manque de moyens financiers.