Figure discrète de la chanson française, Alain Souchon cultive depuis toujours un rapport intime aux lieux qu’il habite.

Son appartement parisien comme sa maison en Sologne dessinent les contours d’une vie où s’entremêlent création, refuge et simplicité assumée, bien loin des artifices du show-business. Dans son entretien accordé à Libération, Alain Souchon accepte de lever le voile sur quelques repères essentiels de son existence. Parmi eux, son appartement parisien, situé tout près de la tour Montparnasse, occupe une place centrale. Cet espace de vie, acquis il y a près d’un demi-siècle, est devenu au fil du temps un refuge immuable, un lieu où il revient toujours, malgré les tournées et les obligations artistiques.
Un appartement de 200 m² fidèle à sa personnalité

L’appartement, acheté grâce à ses premiers gains, frappe par sa sobriété. La lumière tamisée et la décoration volontairement minimale racontent un homme qui n’a jamais cherché à en faire trop. Les murs au papier peint vieillissant témoignent d’un attachement affectif plus que décoratif, comme si l’usure elle-même racontait une histoire. Les grandes bibliothèques qui bordent la pièce principale débordent d’ouvrages : Baudelaire, Musset, Vigny… autant d’auteurs dont il a transmis la passion à ses fils Pierre et Charles, dit “Ours”. Dans ce cocon littéraire, Souchon s’exprime autant par ses chansons que par ses lectures.
Montparnasse, un quartier-refuge

Le quartier de Montparnasse n’est pas seulement un décor : il est un prolongement de sa vie d’artiste. Il fréquente régulièrement la brasserie Select, lieu emblématique du Paris intellectuel d’antan, où se sont croisés écrivains et peintres. Pour Souchon, cette adresse devient presque une extension de son salon, un point d’ancrage où il retrouve une atmosphère familière et intemporelle. À deux pas de là, son appartement veille comme un repère qui ne lui a jamais fait défaut.
Une seconde vie en Sologne, loin du tumulte
Si Paris est son port d’attache, Alain Souchon n’en demeure pas moins profondément attaché au calme du Loir-et-Cher. Avec son épouse Françoise, il possède une grande propriété à Ouchamps, un village de moins de 1 000 habitants où le temps semble glisser autrement. C’est là qu’il redevient un homme de 81 ans amoureux de la nature, loin de la scène et des projecteurs. Dans Le Petit Solognot, il confiait aimer marcher entre Ouchamps et Cheverny, savourant la tranquillité des paysages. Une vie simple, presque rustique, où il se plaît à observer les fourmis plutôt qu’à suivre le rythme effréné des tournées.










