Une promenade pieds nus dans le jardin peut paraître idyllique… jusqu’à ce qu’un petit intrus s’invite sur votre peau.
Présentes aussi bien en forêt que dans nos pelouses, les tiques ne sont pas de simples insectes inoffensifs : elles peuvent transmettre des maladies graves. Voici comment réagir efficacement si vous en repérez une sur vous ou un proche. Les tiques sont de minuscules acariens parasites qui se nourrissent de sang. En piquant un animal ou un humain, certaines peuvent transmettre des agents pathogènes, notamment ceux responsables de la borréliose de Lyme. Cette maladie peut provoquer des symptômes allant de simples rougeurs cutanées à des douleurs articulaires et neurologiques graves si elle n’est pas prise en charge rapidement.
Selon l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, chaque minute compte après une morsure. Plus la tique reste accrochée longtemps, plus les risques d’infection augmentent. D’où l’importance d’agir sans attendre.
Enlever la tique rapidement… mais correctement
La première étape est de retirer la tique sans aggraver la situation. Pour cela, il est recommandé d’utiliser un tire-tique, disponible en pharmacie. Cet outil a été conçu pour extraire l’insecte en un seul mouvement, sans pression ni rotation excessive.
N’utilisez surtout pas vos doigts ni une pince à épiler, car cela peut comprimer la tique et favoriser la libération de salive infectieuse dans la plaie. Évitez également les méthodes de grand-mère : alcool, huile, vernis, ou brûlure au briquet sont proscrits. Elles ne font que stresser la tique, augmentant ainsi le risque d’infection.
Une fois retirée : que faire de la tique ?
Après l’extraction, désinfectez soigneusement la zone mordue avec un antiseptique. Il est recommandé de surveiller cette zone pendant plusieurs semaines pour détecter l’apparition de rougeurs, douleurs ou fièvre. Au moindre doute, consultez un médecin.
Mais que faire de la tique elle-même ? Plutôt que de la jeter, il est utile de la conserver pour la recherche. Grâce au programme CiTIQUE, vous pouvez contribuer à la surveillance scientifique des tiques en envoyant l’insecte à un laboratoire spécialisé.
Participer au programme CiTIQUE : un geste utile
Le programme CiTIQUE, porté notamment par l’INRAE, l’ANSES et l’Université de Lorraine, recueille les tiques envoyées par les citoyens. L’objectif est de mieux comprendre leur répartition, leur biologie, et les agents pathogènes qu’elles transportent.
Trois façons de participer :
Via l’application gratuite “Signalement TIQUE”
Sur le site officiel du programme CiTIQUE
PUBLICITÉ:Par courrier postal, en suivant les consignes indiquées en ligne
Attention : il est crucial de séparer les tiques selon le jour et la personne mordue, afin de ne pas fausser les analyses. Chaque tique doit être mise dans un petit sachet fermé ou une boîte, étiquetée avec les informations nécessaires (date, lieu, personne piquée, etc.).
Prévenir plutôt que guérir : les bons réflexes à adopter
La meilleure façon d’éviter les piqûres reste la prévention. Lorsque vous vous promenez en forêt, en prairie ou dans des zones humides :
Portez des vêtements couvrants et clairs pour repérer facilement les tiques
Rentrez le bas du pantalon dans les chaussettes
Restez sur les sentiers balisés et évitez les herbes hautes
Inspectez votre corps et vos vêtements au retour, en particulier les plis (genoux, aisselles, cou, etc.)
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Ces gestes simples peuvent réduire considérablement le risque de morsure.