Au fil des années, l’histoire entre Claire Chazal et Arnaud Lemaire a occupé une place singulière dans l’imaginaire médiatique français.

À contre-courant des normes, leur relation a défié les clichés pour devenir un récit d’admiration, de fragilité et de loyauté, dont les traces persistent longtemps après leur séparation. Lorsque Claire Chazal croise la route d’Arnaud Lemaire en 2007, rien ne laisse présager l’intensité de ce qui va suivre. Elle est alors l’une des grandes voix de l’information sur TF1, figure emblématique du journalisme français ; lui navigue entre mannequinat, cinéma et projets de production.
Leur rencontre, lors d’un dîner entre amis, semble presque anodine. Lemaire confiera plus tard avoir mis du temps à oser lui adresser la parole, par timidité, avant de découvrir qu’elle était célibataire.
Très vite, leur histoire devient un phénomène médiatique, alimenté par leurs 19 années d’écart. Les commentaires se multiplient, souvent teintés de sexisme : on la dépeint en « cougar », on le réduit à un « toy boy ». Chazal refuse ces étiquettes et défend une vision plus moderne de leur couple, valorisant l’idée de relations affranchies des conventions sociales, ce qu’elle juge salutaire dans une société en quête de liberté.
Un couple soudé malgré les préjugés

S’ils résistent à la pression médiatique, c’est grâce à une admiration réciproque profondément ancrée. Dans Puisque tout passe, publié en 2008, Claire Chazal livre des mots d’une rare sensibilité envers son compagnon : elle décrit en Arnaud un être « pur », doté d’une innocence lumineuse, capable de lui offrir un sentiment de sécurité émotionnelle. Ce regard profondément tendre constitue l’un des piliers de leur relation.
De son côté, Arnaud Lemaire connaît à cette époque une visibilité nouvelle. TF1 lui confie la présentation de L’Amour est aveugle dès 2009, émission devenue culte pour avoir révélé des personnalités comme Nabilla. Malgré ce succès, son parcours reste fragile, la chaîne mettant fin à son contrat en 2014. Cette différence d’exposition publique accentue l’écart entre eux, qu’il reconnaîtra lui-même comme une source de déséquilibre.
Une séparation apaisée, teintée de lucidité
En 2015, leur histoire prend fin, sans fracas mais avec une franchise touchante. Arnaud Lemaire admet ressentir le poids des rôles inversés, lui dans l’ombre, elle dans la lumière, situation qu’il juge déstabilisante. Il confie même regretter d’avoir été « trop doux » et « trop gentil », comme si sa personnalité avait parfois manqué de relief face à l’aura médiatique de sa compagne.
Claire Chazal, elle, évoque une « dimension manquante » qui a fini par les éloigner. Les différences d’âge, d’expérience et de statut social ont, selon elle, rendu difficile une projection sur le long terme. Pourtant, jamais la journaliste n’a renié la profondeur de ce qu’ils ont partagé : un lien qui, dit-elle, a continué d’exister malgré la rupture.
Une collaboration artistique inattendue, preuve d’un lien persistant

Cette proximité intacte se confirme en 2024 à travers Chambord 360, un film immersif réalisé en partie par Arnaud Lemaire et narré par Claire Chazal. Le projet, tourné durant les confinements, propose un survol poétique du château de Chambord, une expérience visuelle et sonore que Chazal décrit avec émotion.
Sans jamais insister sur la présence de son ex-compagnon derrière la caméra, elle exprime sa fierté d’incarner la voix du film. Cette collaboration démontre que leur histoire ne s’est pas réduite à une romance datée, mais qu’elle a évolué en un rapport fondé sur le respect artistique et la confiance durable.
Deux trajectoires désormais parallèles mais liées par une tendresse ancienne
Depuis leur séparation, Arnaud Lemaire poursuit discrètement sa carrière à travers Kemmel Productions, fondée en 2008. Il signe documentaires, publicités, collaborations avec de grandes marques comme HSBC, Lacoste ou TF1, et continue ponctuellement à apparaître dans le monde de la mode pour Vivienne Westwood ou Dior. Aujourd’hui quinquagénaire, il travaille dans une sérénité nouvelle, loin des projecteurs qui l’avaient propulsé malgré lui au cœur de l’attention.










