En effet, environ 15 000 produits alimentaires en renferment : les nitrites. Ceux-ci donnent au jambon sa couleur rose, par exemple, et assurent une meilleure conservation des aliments, en revanche leur consommation régulière augmenterait le risque de développer un diabète de type 2, dévoile une étude menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et de l’INRAE, ainsi que de l’université Sorbonne Paris Nord, et de l’université Paris Cité et du Cnam, dans le cadre de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren-Cress).
Il ne faut pas dépasser 150 grammes de charcuterie par semaine
Le risque de développer un diabète augmente de 53 % chez les personnes les plus consommatrices de produits contenant des nitrites, tels que les charcuteries mais aussi les plats préparés. Parmi les plus de 104 000 adultes qui ont participé à l’étude de l’Inserm, ce sont près de 1 000 qui ont développé un diabète de type 2 depuis 2009.
Et ce qui fait le point commun de tous ces patients : c’est leur consommation régulière de charcuterie, explique Mathilde Touvier, coordinatrice de cette étude. « Parmi les plus gros consommateurs de nitrites, nous étions environ 24-25 grammes de charcuterie par jour, ce qui représente entre une et deux tranches, sachant que la recommandation est de ne pas dépasser 150 grammes de charcuterie par semaine. »
Relation entre les nitrites et les cancers colorectaux
Au cours de l’été dernier, un lien entre les nitrites et les cancers colorectaux avait été établi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Cette nouvelle preuve du danger de ces additifs pour la santé, Mathilde Touvier souhaite qu’elle conduise à une réduction voire à une interdiction de l’utilisation des nitrites dans l’alimentation.
Rappelons que l’étude NutriNet-Santé est une étude de cohorte dont l’objectif est de mieux évaluer les relations existant entre santé et nutrition et il est encore possible d’y participer en s’inscrivant sur le site etude-nutrinet-sante.fr.