À travers les projecteurs et les studios, Laurence Ferrari a connu la lumière, mais aussi les ombres d’un métier impitoyable.
À 58 ans, la journaliste emblématique revient avec franchise sur l’un des chapitres les plus sombres de sa carrière : ses années à la tête du journal de 20 heures sur TF1, entre pression médiatique, trahisons internes et quête de liberté.
Une figure incontournable de l’info, toujours en première ligne
Depuis 2018, Laurence Ferrari s’impose comme une voix forte sur CNews, où elle anime avec énergie les émissions Punchline et Le Grand Rendez-vous. À 58 ans, l’idée d’une retraite anticipée semble bien loin : son goût pour le débat, l’actualité et le contact avec les téléspectateurs reste intact. Mais avant cette période de stabilité, la journaliste a traversé des années bien plus tourmentées, notamment lors de son passage très médiatisé sur TF1, entre 2008 et 2012.
L’expérience douloureuse du 20 heures
Choisie pour succéder à Patrick Poivre d’Arvor au journal télévisé de 20 heures, Laurence Ferrari se retrouve rapidement au cœur d’un tourbillon de critiques et de pressions. Invitée récemment sur la chaîne YouTube de Dominique Lagrou-Sempère, Entre vous et moi, elle n’a pas mâché ses mots sur cette période éprouvante. “J’ai été sous la mitraille, quotidiennement. J’ai été canardée par les confrères. Le pire, c’était de ne pas être soutenue de l’intérieur”, confie-t-elle avec émotion. Un environnement professionnel toxique où certains collègues, au lieu d’épauler, plantent des « couteaux dans le dos », selon ses propres termes.
Une pression médiatique devenue insupportable
Mais ce ne sont pas seulement les tensions internes à TF1 qui auront raison de sa patience. C’est aussi l’intrusion incessante dans sa vie privée qui la pousse à dire stop. “Le prix à payer est trop lourd”, avoue-t-elle. Le harcèlement des paparazzis atteint un niveau insupportable, notamment à la naissance de son enfant. “Quand vous prenez votre poussette pour sortir la première fois votre enfant, et que vous avez dix paparazzis autour de vous, non c’est pas normal”, raconte-t-elle avec amertume. Une réalité qu’elle juge incompatible avec son métier de journaliste, elle qui n’a jamais cherché à devenir une célébrité.
Le choix de la liberté
Face à l’intensité de la tempête, Laurence Ferrari prend une décision radicale : elle quitte le 20 heures de TF1 en 2012 pour préserver son équilibre personnel et familial. “Ce n’est pas la vie que j’ai choisie. À un moment, j’ai trouvé qu’il fallait dire stop”, affirme-t-elle avec une clarté libératrice. Ce départ, loin d’être une fuite, représente plutôt une reconquête : celle de sa dignité, de sa paix intérieure et de sa liberté. Depuis, elle a su se réinventer, loin des feux dévorants de la première chaîne, tout en continuant à faire ce qu’elle aime : informer, débattre, et donner la parole.