Dans un échange tendu et médiatisé, Steve Bannon, figure emblématique de la droite conservatrice américaine, a vivement critiqué Jordan Bardella, président du Rassemblement national, le qualifiant de « petit garçon » et remettant en question sa capacité à diriger la France.
Cette polémique survient après l’annulation de l’intervention de Bardella à la CPAC, suite à un geste controversé de Bannon.
La Conférence d’action politique conservatrice (CPAC), un événement majeur pour la droite américaine, a été le théâtre d’une vive controverse ce vendredi 21 février. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a décidé d’annuler son intervention après qu’un salut nazi ait été effectué par Steve Bannon lors de sa prise de parole. Bardella, qui devait parler des liens entre les États-Unis et la France ainsi que de la dynamique électorale des partis patriotes en Europe, a qualifié ce geste de « provocation ».
Les réactions de Steve Bannon
La réaction de Steve Bannon ne s’est pas fait attendre. Interrogé par Le Point, l’Américain a vivement critiqué Bardella, le qualifiant de « petit garçon » et affirmant qu’il « n’est pas digne de diriver la France ». « C’est un lâche (…) S’il manque de tripes et se comporte comme une petite fille, il ne dirigera jamais la France », a-t-il déclaré à BFMTV. Bannon a également estimé que Marine Le Pen avait « choisi la mauvaise personne » et que Bardella était « pire que Macron ».
Un geste récurrent selon Bannon
Steve Bannon a défendu son geste, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un salut nazi mais d’un signe qu’il fait régulièrement lors de ses discours. « J’ai fait ce même signe au Front national il y a sept ans quand j’ai donné un discours pour eux », a-t-il rappelé. Des vidéos de l’époque montrant un geste similaire ont resurgi sur les réseaux sociaux, alimentant davantage la polémique.
La CPAC, un événement sous tension
La CPAC, qui a également accueilli Elon Musk, n’est pas étrangère aux controverses. En janvier dernier, Musk avait été critiqué pour un salut nazi effectué lors de l’investiture de Donald Trump. Ces incidents successifs soulignent les tensions et les divisions au sein de la droite conservatrice, tant aux États-Unis qu’en Europe.