Alors que l’État français appelle ses citoyens à se serrer la ceinture, les critiques contre l’aide publique au développement (APD) se multiplient.
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À l’avant-garde de cette dénonciation, Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête, s’en prend une nouvelle fois aux projets financés à l’étranger qu’elle juge absurdes, voire provocants, dans un contexte de rigueur budgétaire nationale. Ce lundi 21 juillet, Sarah Knafo s’est insurgée sur X contre une offre d’emploi diffusée par Expertise France, bras opérationnel de l’Agence française de développement (AFD). L’intitulé du poste : chef·fe de projet pour aider l’Autorité palestinienne à gérer ses finances publiques, dans le cadre d’un programme baptisé « Support to the PFM Reform in Palestine ».
La mission, prévue sur deux ans à Jérusalem, débuterait dès le 1er août. Elle comprendrait le pilotage stratégique d’un programme de réforme budgétaire, la coordination avec des bailleurs internationaux tels que la Banque mondiale ou l’Union européenne, mais aussi un volet jugé « hallucinant » par l’élue : intégrer les enjeux d’égalité de genre dans les politiques financières palestiniennes.
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« Ce n’est pas une blague », écrit Sarah Knafo, qui s’étonne qu’un pays lourdement endetté puisse se permettre de financer une telle mission : « Comme si nous étions en position de donner des leçons ! » ironise-t-elle, rappelant que la dette française a dépassé les 3 400 milliards d’euros.
Une dénonciation récurrente de l’APD française
Ce n’est pas la première fois que l’élue Reconquête tire à boulets rouges sur l’AFD et sa filiale Expertise France. Depuis plusieurs mois, elle mène une campagne contre ce qu’elle qualifie de “gabegie internationale”, en pointant des projets jugés inutiles, flous ou idéologisés.
En février dernier, elle s’était déjà insurgée contre des programmes d’amélioration du cadre de vie en Chine, ou encore contre des subventions destinées à renforcer l’égalité femmes-hommes en Albanie, le tout financé avec l’argent du contribuable français. L’un de ses coups de gueule les plus médiatisés concernait les 44 millions d’euros envoyés à Gaza pour des programmes de sécurisation hydrique et alimentaire. Knafo s’interrogeait alors publiquement : « Qui peut nous garantir que cet argent n’atterrit pas dans les poches du Hamas ? »
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Un impact politique grandissant
Face à la montée de ces critiques, le gouvernement a commencé à infléchir sa position. En 2025, une coupe budgétaire de 2 milliards d’euros dans l’aide publique au développement a été actée. Une réduction que certains au sein de la majorité souhaitent prolonger, alors que François Bayrou est chargé de trouver près de 44 milliards d’euros d’économies dans le cadre du budget 2026.
Dans ce contexte, les révélations sur des projets “non prioritaires” à l’étranger nourrissent un débat politique de plus en plus tendu, entre ceux qui défendent la solidarité internationale comme levier diplomatique et moral, et ceux qui estiment que la priorité doit aller aux Français en difficulté.
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Sarah Knafo, pour sa part, entend bien capitaliser sur cette indignation populaire. En martelant l’idée d’un État qui « demande des sacrifices à ses citoyens tout en finançant des lubies internationales », elle cherche à incarner une ligne souverainiste radicale, axée sur le repli budgétaire et identitaire.
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