Condamné à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Delphine, Cédric Jubillar se retrouve de nouveau face à la justice.

Cette fois, l’audience ne porte plus sur sa responsabilité pénale, mais sur son rôle de père : la cour d’assises du Tarn doit statuer sur le retrait de son autorité parentale, une décision lourde de sens pour ses deux enfants.
Le 17 octobre 2025, la cour d’assises a reconnu Cédric Jubillar coupable du meurtre de Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et jamais retrouvée malgré d’importantes recherches. L’homme, qui a toujours proclamé son innocence, a été condamné à 30 ans de réclusion, mettant un terme à plusieurs années d’enquête et d’audiences sous haute tension. Cette décision relance aujourd’hui la question de ses droits parentaux concernant Louis et Elyah.

Une demande de retrait de l’autorité parentale jugée “logique”
Les avocats représentant les enfants, Me Malika Chmani et Me Laurent Boguet, ont saisi la justice pour obtenir le retrait total de l’autorité parentale. Selon eux, cette démarche découle directement de la condamnation du père : un parent reconnu coupable du meurtre de l’autre ne peut conserver aucun droit de regard sur la vie de ses enfants. Une position appuyée par l’article 378 du Code civil, qui prévoit expressément cette mesure dans de telles circonstances.
Un comportement jugé incompatible avec l’exercice de la parentalité

Me Chmani souligne que cette mesure est couramment prononcée dans des dossiers similaires. Elle invoque également l’absence de remise en question de Cédric Jubillar, un élément qui, selon elle, renforce la nécessité de protéger les enfants. Durant le procès, son fils Louis avait exprimé une colère profonde envers son père, signe d’un lien familial irrémédiablement rompu.
Louis Jubillar souhaite changer de nom
Au-delà de la procédure judiciaire, la douleur familiale transparaît aussi par le souhait du jeune Louis de changer de nom. Pour lui, « Jubillar » est devenu un nom trop lourd à porter, associé au meurtre de sa mère et à une médiatisation oppressante. Les enfants vivent aujourd’hui chez leur tante maternelle et cherchent à reconstruire leur vie loin de l’ombre de leur père.










