Longtemps considéré comme une maladie touchant surtout les plus de 50 ans, le cancer du côlon inquiète désormais les spécialistes par sa progression chez les plus jeunes. En France, plus de 40 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et des médecins alertent sur certains gestes du quotidien qui pourraient fragiliser notre système digestif.
Le bain de bouche : une menace invisible pour le microbiote
Si le bain de bouche est apprécié pour son effet antibactérien, il ne distingue pas entre “mauvaises” et “bonnes” bactéries. À force d’utilisation, il peut appauvrir le microbiote oral et intestinal, affaiblissant ainsi les défenses immunitaires naturelles. Cet affaiblissement favoriserait des inflammations chroniques, connues pour jouer un rôle dans l’apparition du cancer colorectal. Certains oncologues conseillent désormais de réserver son usage à des cas ponctuels, et de privilégier des solutions naturelles ou douces.
Les lingettes intimes : un danger sous-estimé pour les muqueuses
Pratiques mais problématiques, les lingettes intimes favorisent les irritations et déséquilibrent la flore locale. L’humidité résiduelle qu’elles laissent crée un terrain propice aux bactéries indésirables. Chez certaines femmes et enfants qui les utilisent au quotidien, ce déséquilibre pourrait contribuer à des inflammations remontant jusqu’au rectum. L’eau ou le papier toilette sec restent les solutions les plus saines, rappellent les spécialistes.
Quand l’excès d’hygiène se retourne contre la santé
L’oncologue souligne un paradoxe : vouloir être trop propre peut fragiliser l’organisme. Chez les plus jeunes, un usage répété de ces produits d’hygiène favorise la prolifération microbienne pathogène et une inflammation chronique, qui, sur le long terme, peut constituer un facteur de risque de cancer colorectal.
Les signaux d’alerte à surveiller
Le cancer du côlon évolue lentement et peut être guéri dans 9 cas sur 10 s’il est dépisté à temps. Les symptômes à ne pas négliger sont :
douleurs abdominales persistantes,
diarrhées de plus de trois semaines,
sang dans les selles,
amaigrissement inexpliqué ou fatigue durable.
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Face à ces signes, une consultation médicale rapide est essentielle, quel que soit l’âge du patient.
Un cancer de plus en plus précoce
Si 95 % des cas touchent encore des personnes de plus de 50 ans, les oncologues constatent une hausse inquiétante chez les trentenaires et quadragénaires. Les facteurs en cause seraient multiples : sédentarité, alimentation ultra-transformée, pollution, perturbateurs endocriniens, mais aussi les habitudes d’hygiène qui perturbent le microbiote.
Le rôle clé du microbiote et de l’alimentation
Un microbiote intestinal équilibré constitue l’une des meilleures protections contre les maladies digestives. Pour l’entretenir, les médecins recommandent :
une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes),
la consommation de probiotiques (yaourts, kéfir, choucroute, kombucha),
la limitation des produits ultra-transformés et riches en graisses saturées.
Préserver sa flore intestinale, c’est préserver sa santé à long terme. Dans cette optique, revoir certains réflexes d’hygiène, jugés “inoffensifs”, pourrait bien être un geste de prévention essentiel contre le cancer du côlon.