Anouck Grinberg, reconnue pour son engagement fervent contre les violences sexistes et sexuelles, s’est récemment illustrée lors d’un procès très médiatisé à Paris.
Elle soutenait Charlotte Arnoux et d’autres victimes présumées dans l’affaire contre Gérard Depardieu. Son expulsion de l’audience pour avoir exprimé son indignation n’a pas empêché l’actrice de partager son ressenti avec la presse, décrivant l’audience comme un « tapis de vomis » et de « mensonges ».
Un Engagement Marqué par le Vécu Personnel
Anouck Grinberg ne se contente pas de défendre les autres ; elle porte aussi les stigmates de ses propres traumatismes. Dans une récente interview pour le Nouvel Obs, elle a révélé les abus subis dès son enfance, des agressions sexuelles par le beau-père d’une amie à l’inceste par son frère. Ces expériences douloureuses ont été aggravées par des traitements ultérieurs, notamment lors de son mariage avec le réalisateur Bertrand Blier, qui l’a objectivée et dominée de manière destructrice.
Relation Toxique avec Bertrand Blier
La relation avec Bertrand Blier, bien que débutée sous le signe de l’espoir et de l’amour, a rapidement tourné au cauchemar. Blier, père de son fils, l’a transformée en objet de ses désirs cinématographiques et personnels. Cette relation chaotique est devenue un fardeau pour Grinberg, particulièrement après la naissance de son fils, moment où elle a ressenti le besoin de se protéger non seulement pour elle-même mais aussi pour son enfant. Blier, dans sa quête de contrôle artistique et personnel, a souvent franchi les limites, allant jusqu’à impliquer des psychiatres et des médicaments pour obtenir ce qu’il voulait de l’actrice.
Une Victoire Amère
Malgré le succès et la reconnaissance obtenus, notamment un prix d’interprétation à Berlin pour le film « Mon homme », Anouck Grinberg reste marquée par les circonstances douloureuses de sa performance. Elle exprime un sentiment de tristesse et de répulsion face aux félicitations qui lui rappellent les souffrances endurées durant le tournage, qualifiant l’expérience de véritable « torture ».