La disparition d’Alain Delon en 2024 a laissé derrière elle un héritage lourd de symboles… et un conflit familial désormais porté devant la justice.

Alain-Fabien Delon, le plus jeune des trois enfants, conteste avec force le dernier testament de l’acteur et accuse sa sœur Anouchka d’avoir profité de la fragilité de leur père. Un affrontement qui mêle enjeux moraux, suspicions de manipulation et bataille judiciaire d’ampleur.
Alain-Fabien Delon a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Il assigne non seulement ses frère et sœur, mais aussi trois exécuteurs testamentaires, estimant que le testament de 2022 ne reflète pas les véritables volontés de leur père. Selon lui, Alain Delon n’était plus en état d’exprimer un consentement éclairé, un point qu’il juge fondamental. Ce combat, affirme-t-il, n’est pas motivé par l’argent mais par le respect dû à la mémoire du comédien. « Les dernières volontés de mon père ont été bafouées », dit-il sur RTL.
De graves accusations contre Anouchka Delon

Visée au premier plan, Anouchka Delon est accusée par son frère d’avoir dissimulé la vulnérabilité cognitive de leur père et d’avoir facilité la signature d’un testament dans des conditions troublantes. Alain-Fabien affirme que leur père a été sorti de la clinique du Genolier pour être conduit chez un notaire avant d’être ramené à l’hôpital quelques heures plus tard. Pour lui, ce scénario est incompatible avec l’état de santé d’un homme affaibli et témoigne d’une manœuvre orchestrée. Il va jusqu’à réclamer l’indignité successorale de sa sœur : il ne souhaite pas qu’elle touche « un centime ».
Les exécuteurs testamentaires également dans le viseur
Les accusations d’Alain-Fabien ne s’arrêtent pas à sa sœur. Selon lui, certains exécuteurs testamentaires auraient tiré profit du second testament, voire envisageraient de vendre Douchy, la propriété mythique où Alain Delon repose désormais. Pour le jeune homme, ce projet serait un sacrilège et une trahison du patrimoine familial. « D’autres gens s’enrichissent », affirme-t-il, laissant entendre que plusieurs personnes auraient bénéficié de la fragilité de son père.
Deux testaments radicalement différents au cœur du conflit

Le premier testament, rédigé en 2005, prévoyait un partage équilibré : 50 % pour Anouchka, 25 % pour chacun de ses frères. Mais en 2022, tout change. La fille d’Alain Delon devient seule détentrice du droit moral, un pouvoir immense sur l’œuvre de l’acteur. Quelques mois plus tard, elle récupère également 51 % des parts d’une société familiale, décision que son frère juge injustifiée et contraire à l’esprit du testament initial. Il y voit un « détournement » ou un « vol » encore à établir, mais certainement pas l’expression de la volonté véritable de leur père.
Un homme diminué depuis 2019 ? L’argument central d’Alain-Fabien
Pour étayer sa contestation, Alain-Fabien met en avant l’état de santé de son père après son AVC de 2019. Il affirme que les dossiers médicaux montrent un homme incapable de passer des tests cognitifs et nécessitant une « surveillance administrative et sociale ». Selon lui, ces éléments prouvent que sa signature ne pouvait être obtenue de manière libre et éclairée. Il voit dans ce changement de testament une forme de « déni d’existence » à l’égard des deux fils, privés selon lui de leur héritage légitime et du droit d’exploiter le nom Delon.










