Il est des voix qui traversent le temps et restent gravées dans les mémoires. Celle de Paolo Domingo fait partie de celles-là.

Derrière le héros intrépide d’Agrabah, c’est lui qui a donné vie, en 1992, à l’un des personnages les plus emblématiques de l’univers Disney : Aladdin. Trente ans plus tard, sa voix continue d’incarner la magie d’un film devenu culte.
Sorti en 1992, Aladdin marque l’un des sommets du second âge d’or de Disney. Inspiré du conte oriental Aladin ou la lampe merveilleuse, le long-métrage émerveille par son humour, ses couleurs flamboyantes et surtout sa bande originale mythique. De Prince Ali à Ce rêve bleu, les mélodies ont bercé plusieurs générations, contribuant au succès planétaire du film avec plus de 500 millions de dollars récoltés au box-office.
Mais au-delà de la magie de l’animation, le doublage français d’Aladdin a joué un rôle essentiel dans ce succès, notamment grâce à la voix chaleureuse et espiègle de Paolo Domingo.
Paolo Domingo, la voix d’un héros intemporel

Repéré par Disney à tout juste vingt ans, Paolo Domingo incarne à la perfection le jeune voleur au grand cœur, à la fois drôle, sincère et plein de rêve. Formé à l’art dramatique chez Jean-Laurent Cochet et au chant au Studio Alice Dona, il possédait déjà cette maîtrise vocale et émotionnelle qui allait faire de lui une référence du doublage français.
Son interprétation d’Aladdin, dans les dialogues comme dans les chansons, a contribué à ancrer Ce rêve bleu dans la mémoire collective. Sa voix, à la fois douce et audacieuse, a fait vibrer des millions d’enfants et d’adultes, donnant une dimension humaine et sincère au personnage animé.
Un parcours riche et éclectique

Après le triomphe d’Aladdin, Paolo Domingo n’a jamais quitté le monde du doublage. Il a prêté sa voix à de nombreux personnages, du cinéma aux jeux vidéo. On l’entend notamment dans Le Monde de Narnia, où il incarne Peter Pevensie, et dans la célèbre saga vidéoludique Monkey Island, où il interprète le héros Guybrush Threepwood.
Il a également doublé Jared Leto dans Suicide Squad, endossant le rôle complexe du Joker — un virage radical prouvant sa capacité à passer du héros romantique au personnage torturé. Une performance saluée qui témoigne de sa polyvalence et de son exigence artistique.
Aujourd’hui, Paolo Domingo n’est pas seulement comédien et chanteur : il forme la nouvelle génération d’artistes au sein du Cours Valmont, école qu’il a cofondée. Il y transmet son expérience du jeu, du chant et du travail vocal, fidèle à l’esprit de passion qui l’anime depuis ses débuts.
Toujours proche de la scène, il continue d’explorer toutes les formes d’expression artistique — théâtre, musique, doublage — avec la même curiosité et la même sincérité que le jeune homme qui, un jour, a prêté sa voix à un voleur au grand cœur.










