À l’approche des élections municipales, certaines voix que l’on croyait éloignées du débat public refont surface. À 91 ans, Brigitte Bardot continue d’intervenir ponctuellement dans la sphère politique, fidèle à ses convictions profondes. Ses prises de position, souvent inattendues, traduisent une constance idéologique guidée avant tout par un combat de longue date.

Depuis plusieurs années, Brigitte Bardot s’exprime avec parcimonie dans l’espace public. Lorsqu’elle prend la parole, c’est presque exclusivement pour défendre la cause animale, un engagement qu’elle poursuit avec constance depuis son retrait du cinéma. À l’heure où les discours politiques se multiplient, ses déclarations conservent un écho particulier, tant elles s’inscrivent à contre-courant des stratégies partisanes classiques.
Un positionnement électoral qui surprend
À l’occasion des dernières élections européennes, l’ancienne actrice avait créé la surprise en appelant ouvertement à soutenir le mouvement animaliste. Un choix assumé, formulé sans détour, invitant les électeurs indécis à privilégier une formation dédiée exclusivement à la défense du vivant. Une prise de position qui a déconcerté nombre de ses admirateurs, habitués à des orientations politiques plus tranchées.

La cause animale comme ligne directrice
Pour Brigitte Bardot, ce choix n’a pourtant rien d’incohérent. La protection des animaux demeure le prisme à travers lequel elle analyse la vie publique, reléguant les clivages traditionnels au second plan. Ce combat, qu’elle mène depuis plus d’un demi-siècle, s’impose comme le fil conducteur de ses engagements, bien au-delà des échéances électorales.
Cette position peut sembler paradoxale au regard de ses prises de parole passées. Brigitte Bardot n’a jamais caché son estime pour Marine Le Pen, qu’elle a publiquement soutenue à plusieurs reprises. Elle a salué son parcours politique et certaines orientations défendues par le Rassemblement national, estimant qu’elles correspondaient à sa vision de la France.
Lors de précédentes interventions médiatiques, l’ancienne icône du cinéma avait tenu des propos très directs à l’égard de la présidente du RN. Elle y exprimait une admiration franche, soulignant ce qu’elle percevait comme une détermination et une cohérence politique rares. Ces déclarations avaient alors confirmé son image de personnalité libre, indifférente aux convenances.
Un contraste qui interpelle

C’est précisément cette dualité qui intrigue aujourd’hui. Alors qu’un soutien systématique au RN semblait attendu, son appel à voter animaliste lors des européennes a brouillé les repères habituels. Ce choix suggère une volonté de dépasser les appartenances partisanes pour se concentrer sur une cause jugée prioritaire.
À 91 ans, Brigitte Bardot semble vouloir affirmer une forme de distance avec les cadres politiques traditionnels. Son engagement ne se revendique ni de gauche ni de droite, mais s’inscrit dans une logique morale qu’elle estime universelle. Pour elle, la défense animale constitue un impératif qui transcende les programmes et les alliances.
À quelques mois des élections municipales, cette position résonne comme un rappel de ses priorités. Brigitte Bardot invite implicitement à juger les candidats à l’aune de leurs engagements concrets, plutôt que de leur seule appartenance politique. Une posture fidèle à son parcours, qui place la protection du vivant au cœur de toute réflexion citoyenne.










