Les saignements de gencives paraissaient anodins, mais pour Amber Cunningham-Rogan, ils ont révélé un mal bien plus grave.
Après des années d’errance médicale, cette Écossaise a découvert qu’elle souffrait d’une leucémie myéloïde chronique, un cancer rare du sang. Son parcours met en lumière l’importance d’écouter son corps et de persister face à des symptômes inexpliqués. À 21 ans, Amber, alors étudiante en marketing en Écosse, remarque des saignements fréquents des gencives, parfois au réveil. Pensant à une gingivite ou à un simple problème d’hygiène dentaire, elle poursuit sa vie étudiante. Mais les années passent, et les signaux d’alerte s’accumulent : fatigue persistante, infections répétées, engourdissements dans les mains et les jambes. Malgré des scanners et des consultations répétées, les médecins ne détectent rien d’anormal, laissant la jeune femme dans l’incertitude.
Un diagnostic enfin posé après des analyses poussées
Hospitalisée à Dundee pour suspicion d’hémochromatose, Amber subit de nouveaux examens, dont une biopsie de moelle osseuse. C’est à ce moment que le verdict tombe : une leucémie myéloïde chronique, une forme rare de cancer du sang touchant habituellement les plus de 60 ans. Ce diagnostic, à la fois effrayant et salvateur, lui permet de débuter un traitement oral ciblé, destiné à contrôler la production excessive de globules blancs.
Un cancer rare et insidieux
La leucémie myéloïde chronique évolue lentement et reste longtemps silencieuse. Parmi les signes souvent ignorés : fatigue extrême, ecchymoses, sueurs nocturnes, perte de poids inexpliquée ou essoufflement. Dans certains cas, comme celui d’Amber, des saignements inhabituels aux gencives peuvent être le seul signal. Environ 700 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, selon les spécialistes. Sans traitement, la maladie peut évoluer vers des formes plus agressives.
Vivre avec un traitement à vie
Aujourd’hui âgée de 26 ans, Amber suit un traitement quotidien qui stabilise la maladie, bien qu’elle souffre encore de fatigue, de maux de tête et de douleurs osseuses. Les médecins rappellent que la leucémie myéloïde chronique peut être contrôlée mais rarement guérie, nécessitant un suivi à vie. L’histoire d’Amber illustre l’importance d’une vigilance accrue face à des symptômes persistants et rappelle que même des signes apparemment mineurs peuvent cacher une pathologie grave.