
L’Attaque Saisissante : Quand Un Enfant De 2 Ans Affronte Un Cobra
La scène est glaçante. Ce vendredi 25 juillet, dans le village reculé de Bankatwa, au Bihar, le petit Govinda Kumar joue tranquillement devant sa maison. L’enfant de deux ans ne se doute de rien. Soudain, un cobra de près d’un mètre trente surgit et s’enroule autour de son bras fragile.
La panique s’empare du bambin. Dans un réflexe désespéré, il tente d’abord de jeter une brique sur le reptile venimeux. Mais l’animal resserre son étreinte mortelle. C’est alors que l’impensable se produit.
Govinda attrape le serpent à pleines mains et le mord violemment à la tête. Les petites mâchoires de l’enfant se referment sur le crâne du prédateur. Le cobra meurt sur le coup.
« Lorsque nous avons vu le serpent dans la main de l’enfant, tout le monde s’est précipité vers lui », raconte la grand-mère, témoin direct de cette scène surréaliste. Mais les adultes arrivent trop tard. Ou plutôt, juste à temps pour constater l’incroyable : le cobra gît déjà au sol, vaincu par un bambin de deux ans.
L’animal venimeux, qui terrorise habituellement les habitants de cette région du nord-est de l’Inde, vient de rencontrer plus fort que lui. Une victoire aussi improbable qu’inquiétante pour la suite.

Course Contre La Montre : L’Urgence Médicale
Cette inquiétude se confirme rapidement. Quelques minutes après son exploit, Govinda s’effondre. L’enfant perd connaissance sous les yeux terrifiés de sa famille. La joie de la victoire contre le cobra se transforme en panique absolue.
Pas une seconde à perdre. Les proches du bambin le soulèvent et foncent vers le centre de soins local. Mais les moyens sont limités dans ce village reculé du Bihar. Le personnel médical prend une décision cruciale : transfert immédiat vers l’hôpital universitaire de Bettiah, le Government Medical College Hospital.
Sur place, les médecins confirment l’incroyable. Le cobra venimeux d’environ 90 centimètres gît bel et bien mort, la tête et la bouche lacérées par les petites dents de l’enfant. Les blessures ne laissent aucun doute sur la cause du décès du reptile.
L’équipe médicale se mobilise. Antihistaminiques, surveillance constante, protocole d’urgence activé. Chaque minute compte pour éliminer les risques d’empoisonnement. « Un traitement rapide a sauvé la vie de Govinda », déclare le Dr Surab Kumar, responsable de la prise en charge.
Les heures s’égrènent sous haute tension. Puis, enfin, le soulagement. « L’état de l’enfant est actuellement stable, et le traitement est administré sous la supervision des médecins », annonce l’équipe de Bettiah. Govinda est hors de danger.
Mais cette issue heureuse n’efface pas les questions que se posent les praticiens face à ce cas si particulier.

Scepticisme Médical Et Vérifications
Ces questions ne tardent pas à fuser dans les couloirs de l’hôpital de Bettiah. Comment un bambin de deux ans peut-il tuer un cobra venimeux à mains nues ? L’histoire paraît si invraisemblable que les médecins doutent.
« Nous avons été surpris et avons vérifié plusieurs fois avec ses parents pour nous assurer que l’enfant n’avait pas été mordu par le cobra », confie le Dr Kumar. L’équipe médicale mène une véritable enquête pour écarter toute confusion. Examens répétés, interrogatoires minutieux de la famille, analyses poussées.
La priorité absolue reste d’éliminer le risque d’empoisonnement par le venin. Les praticiens scrutent chaque centimètre de peau du petit Govinda. Aucune trace de morsure sur son corps. Aucun signe d’injection de toxine dans son sang.
Les vérifications se multiplient. Les parents racontent encore et encore la même version des faits. La grand-mère confirme son témoignage. Les détails concordent parfaitement avec l’état du cobra retrouvé mort, la tête mutilée par les petites mâchoires de l’enfant.
Peu à peu, l’incrédulité cède place à l’évidence. Ce cas exceptionnel défie toutes les statistiques médicales, mais il est bien réel. L’enfant a bel et bien retourné la situation contre son agresseur.
Cette victoire improbable prend pourtant une dimension particulière quand on connaît la réalité indienne face aux serpents venimeux.

L’Inde Face Au Fléau Des Serpents Venimeux
Les chiffres glacent le sang. Plus d’un million de morts entre 2000 et 2019. L’Inde détient le triste record mondial des décès par morsures de serpents, selon l’étude publiée en 2020 dans la revue eLife.
Dans ce pays-continent, la cohabitation avec les reptiles venimeux relève du quotidien. Près de 300 espèces slalomeront entre les habitations, dont une soixantaine portent la mort dans leurs crochets. Cobras, vipères de Russell, kraits… Ces prédateurs silencieux rôdent dans les villages reculés comme celui de Bankatwa.
Chaque année, des milliers d’Indiens payent de leur vie cette proximité dangereuse. Les enfants figurent parmi les premières victimes de ces attaques foudroyantes. Un simple jeu dans la cour de la maison peut virer au drame en quelques secondes.
Les zones rurales du Bihar, où vit le petit Govinda, concentrent une grande partie de cette hécatombe. L’accès aux soins reste compliqué, les antivenins manquent souvent. La course contre la montre commence dès la première morsure.
Dans ce contexte terrifiant, l’histoire de ce bambin de deux ans qui retourne la situation contre son agresseur prend une dimension extraordinaire. Là où des milliers d’autres ont succombé, lui a survécu en devenant le prédateur de son prédateur.
Un cas unique qui défie toutes les statistiques de ce fléau national qui frappe l’Inde depuis des décennies.