Entre confidences mystiques et introspection musicale, Zaz revient sur le devant de la scène avec un nouveau single percutant et un album très personnel.
Une artiste transformée, libérée du regard des autres, qui assume pleinement ses expériences… même les plus ésotériques. Le 30 mai dernier, Zaz a marqué son retour musical avec la sortie du titre « Mon cœur tu es fou », prélude à son prochain album « Sains et saufs », attendu le 19 septembre. Invitée sur le plateau de C à vous ce 3 juin, la chanteuse s’est confiée avec authenticité, mêlant confidences artistiques et révélations surprenantes. Face à Mohamed Bouhafsi, elle a levé le voile sur une part méconnue de sa personnalité : son lien avec le monde invisible.
« Je voyais les fantômes » : une confession déroutante
Interrogée sur ses peurs d’enfant, Zaz n’a pas hésité à avouer qu’elle avait été terrifiée par des visions surnaturelles. « Je voyais les fantômes, donc ça me terrifiait », a-t-elle lâché sans détour. Interloquée, Anne-Élisabeth Lemoine l’a relancée avec scepticisme : « Pour de vrai ? » Une question à laquelle Zaz a répondu par un franc « Oui ! », précisant ensuite que ces visions ne l’avaient jamais vraiment quittée : « Ils sont toujours là », a-t-elle ajouté avec un sourire énigmatique, provoquant un mélange de stupeur et d’amusement sur le plateau.
Avec son aisance désarmante, l’artiste évoque cette facette mystique comme une évidence dans son parcours. Un rapport spirituel qui semble faire écho à sa démarche artistique, toujours empreinte de sensibilité et d’introspection.
Les blessures du début, la force d’aujourd’hui
Le 2 juin, sur le plateau de Télématin, Zaz avait déjà amorcé un retour médiatique remarqué en abordant les thèmes de son album. Interrogée par Julien Arnaud sur les moqueries dont elle a été la cible — notamment à propos de sa voix singulière ou de son style atypique — l’artiste a évoqué une souffrance réelle, mais aujourd’hui surmontée.
« On se fait juger, critiquer, peu importe où qu’on soit. Quand t’es médiatisée, c’est juste plus visible », a-t-elle expliqué, reconnaissant avoir souffert de cette exposition. Mais au fil du temps, Zaz a appris à se détacher du regard des autres, à suivre sa propre voie et à transformer la critique en carburant de création.
Une résilience transformée en message universel
Avec des titres comme Mon cœur tu es fou ou Je pardonne, l’album à venir semble porteur d’un message d’acceptation et de reconquête personnelle. Face à Flavie Flament, Zaz a confirmé que cette démarche n’était pas uniquement introspective : « C’était aussi une façon de m’adresser à ceux qui en souffrent. Finalement, on est tous logés à la même enseigne en ce qui concerne la méchanceté des autres. »
Une phrase résume sa trajectoire : “Reprendre mon pouvoir personnel”. En d’autres mots, ne plus laisser les autres définir sa valeur, ni artistiquement, ni humainement. Un chemin de résilience que Zaz met désormais au service de son art, dans une démarche apaisée, assumée et profondément sincère.