Le lundi 29 avril 2024, Yann Moix a vu son nom effacé de toute accusation dans le cadre d’un procès en diffamation tenu par le tribunal correctionnel de Paris.
Ses parents, José et Marie-José Moix, l’avaient poursuivi suite à des déclarations qu’il avait faites durant son passage dans l’émission En aparté sur Canal+ en 2022, où il les avait accusés de violences et de comportements racistes et homophobes.
Le dénouement d’un long contentieux
Après des années de batailles judiciaires, l’écrivain peut enfin respirer. La 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, qui a statué sur cette affaire, n’a pas divulgué les motifs précis ayant conduit à cette décision. L’audience, qui s’était déroulée le 7 mars dans une atmosphère chargée, a révélé des récits contradictoires.
Devant un parterre silencieux où se trouvaient ses parents, Yann Moix avait livré un témoignage poignant de son enfance douloureuse, évoquant des sévices subis tels que des coups répétés avec une rallonge électrique. De leur côté, ses parents ont fermement contesté ces allégations.
Frictions familiales exacerbées
Cette querelle judiciaire n’est que le dernier épisode en date de la discorde qui mine la famille Moix depuis plusieurs années. L’écriture par Yann Moix de son roman autobiographique Orléans en 2019 avait déjà mis en lumière des accusations de mauvais traitements infligés par ses parents. Son livre suivant, Reims, publié en 2021, abordait son émancipation et les épreuves endurées loin de son milieu familial toxique.
La rupture avec ses parents s’est concrétisée il y a plus de deux décennies, période depuis laquelle l’écrivain exprime un rejet catégorique de leur présence dans sa vie, comme il l’avait confié à Paris Match : « Je souhaite chaque matin leur mort. Leur existence me révolte. »
Cette brouille s’étend également à son frère cadet, Alexandre, impliqué lui aussi dans des démêlés judiciaires pour diffamation qui s’étaient soldés en 2023 par une annulation de la procédure par la Cour de cassation.