Dans les studios de France Inter, un dialogue particulièrement poignant s’est déroulé ce mercredi 12 février, entre Léa Salamé et l’écrivain Eric Neuhoff.
Invité pour parler de son dernier livre « Pentothal », publié chez Albin Michel, Neuhoff y dévoile une tranche de vie marquée par un tragique accident de voiture qui coûta la vie à un ami et le laissa gravement blessé, ouvrant sur une longue période de convalescence.
Une entrevue riche en émotions
Léa Salamé a d’abord rappelé l’amnésie partielle de Neuhoff concernant l’accident lui-même, soulignant l’ironie de sa mémoire qui conserve précisément les détails de son séjour hospitalier, malgré les années. « Vous ne vous rappelez plus de l’accident, mais les moindres détails de votre convalescence restent vivaces », a-t-elle observé, mettant en lumière la capacité étonnante de la mémoire humaine.
Un échange aux réflexions profondes
Cependant, c’est la franchise de Salamé qui a piqué l’intérêt, lorsqu’elle pointa l’âge de l’écrivain avec une remarque que certains pourraient juger déplacée. « Vous n’êtes plus de première jeunesse, certes, mais votre esprit reste vif », a-t-elle lancé, provoquant une réaction chez son invité et sans doute chez les auditeurs.
Souvenirs marquants et anecdotes personnelles
Le souvenir du brancardier refusant de lui gratter le nez a été partagé par Neuhoff, illustrant les petites luttes et frustrations vécues pendant sa convalescence. Ce moment, raconté avec un brin d’humour, révèle les défis psychologiques auxquels sont confrontés ceux qui sont immobilisés longuement. « C’était une épreuve, être là, impuissant et limité dans mes mouvements les plus simples », a confié Neuhoff, soulignant le poids de la dépendance physique.
Enfin, l’écrivain a partagé une anecdote légère avec l’anesthésiste qui lui a dit ressembler à Jimmy Connors, le joueur de tennis, ce à quoi il répondit avec humour, malgré le contexte peu propice à la plaisanterie. « Elle pensait bien faire, mais je n’ai jamais apprécié ce comparatif », a-t-il commenté, entraînant un rire partagé avec la journaliste.