Depuis son introduction, le Plan d’Épargne Retraite (PER) a été un outil précieux pour la préparation financière de la retraite.
Toutefois, un récent rapport parlementaire pourrait remettre en question l’accès et la gestion de ce produit pour les seniors, avec des propositions qui pourraient limiter considérablement son utilisation.
Les députés Félicie Gérard et Charles de Courson ont présenté des recommandations qui pourraient transformer la structure actuelle du PER.
Leur rapport propose d’instaurer une limite d’âge pour la souscription au PER à 67 ans et un dénouement obligatoire du plan à 70 ans.
Si cette mesure était adoptée, elle imposerait aux épargnants de convertir leurs économies en rente viagère par défaut, bien que l’option de sortie en capital resterait possible.
Cette proposition est vue par beaucoup comme une restriction de la liberté des épargnants, les forçant à prendre des décisions financières peut-être non souhaitées à un moment critique de leur vie.
Le repli forcé vers d’autres placements pourrait engendrer des frais supplémentaires et des complications pour les seniors.
De plus, le rapport identifie le PER comme une « niche fiscale » due à des avantages de transmission non récupérés par l’État à la mort du détenteur, ce qui soulève des questions sur l’efficacité fiscale du produit.
En réponse aux critiques, le rapport suggère également de prolonger de trois à cinq ans le plafond de déduction fiscale récupérable, une mesure qui favoriserait les souscripteurs hautement imposés qui adhèrent tardivement.
Pour rendre le PER plus attrayant pour les ménages modestes, il est proposé d’ajuster les taux de la contribution sociale généralisée sur les rentes viagères, bien que la popularité de cette forme de sortie reste faible parmi les Français.