Après deux décennies sur le devant de la scène, Vitaa s’apprête peut-être à écrire une nouvelle page de sa vie. À 42 ans, la chanteuse réfléchit à son avenir avec lucidité, entre désir d’ombre et douleur intime.
Marquée par une carrière fulgurante, elle semble aujourd’hui aspirer à un autre rythme, plus en phase avec ses convictions profondes et ses priorités personnelles. Vitaa n’a jamais été du genre à se perdre dans les lumières. Si le succès l’a portée depuis Confessions nocturnes, en duo avec Diam’s, elle a toujours su poser des frontières entre sa vie publique et sa vie privée. “Je me suis mise des barrières très vite”, confie-t-elle à Bernard Montiel dans 1 heure avec… sur RFM. Pour elle, il est impensable de tout sacrifier à sa carrière : “Il y aura ma vie de femme, mais il y aura ma vie d’artiste.”
Ce besoin d’équilibre s’affirme aujourd’hui comme une évidence. Elle l’assume sans détour : “Je ne veux pas mourir sur scène.” Contrairement à certains de ses pairs, elle n’envisage pas de s’accrocher aux projecteurs coûte que coûte. Ce métier, elle l’aime, mais elle sait aussi à quel point il peut être épuisant, voire dévorant.
L’écriture, un refuge loin du feu des projecteurs
Si Vitaa envisage de s’éloigner peu à peu de la scène, ce n’est pas pour tourner le dos à la musique. Bien au contraire. Elle veut continuer à écrire, mais “dans l’ombre”, pour d’autres artistes. Un rôle qu’elle assume déjà depuis plusieurs années, avec un plaisir qu’elle ne cache pas. “C’est là que je m’épanouis le plus”, reconnaît-elle.
Loin des tournées et de la pression médiatique, l’écriture représente pour elle une forme de liberté. Créer sans se mettre en avant, transmettre sans s’exposer, c’est une manière de prolonger son art tout en reprenant le contrôle sur son temps, son énergie, sa vie. Une transition douce, mais résolue.
Un hommage bouleversant à Enzo
Mais en ce mois de juin 2025, c’est un événement bien plus personnel qui vient ébranler la chanteuse. Le samedi 7 juin, Vitaa a annoncé sur Instagram le décès d’Enzo, un petit garçon atteint du syndrome de Sanfilippo, qu’elle avait rencontré en 2018. Très proche de lui, elle l’avait fait apparaître dans son clip Pas Beaux en 2020, et s’était engagée activement auprès de son association.
Dans un message bouleversant, elle lui a rendu hommage, exprimant toute la tendresse qu’elle lui portait. “Ce petit être s’est battu comme un guerrier pendant de longues et douloureuses années… Tu n’as jamais quitté mes prières.” Une déclaration d’amour pudique mais puissante, empreinte de respect et d’humanité. Elle conclut avec une prière : “Que Le Très Haut t’accueille parmi les enfants du Paradis, je ne t’oublierai jamais.”
Une femme engagée et connectée à l’essentiel
Derrière l’image de l’artiste à succès se dessine le portrait d’une femme profondément humaine, attachée à des valeurs simples. Sa proximité avec Enzo et sa famille, entretenue loin des caméras, révèle une authenticité rare dans le milieu du show-business. Elle n’a pas fait de ce combat un coup médiatique, mais une cause intime, sincère.
Ce genre de rencontre, comme elle le dit si bien, marque une vie. Enzo a touché une corde sensible chez Vitaa, celle qui, au-delà de la chanteuse, fait battre le cœur de la femme, de la mère, de la croyante. Et son hommage n’est pas qu’un adieu : c’est aussi un rappel que certaines luttes méritent d’être soutenues, même dans le silence.