Le procès des vi*ls de Mazan, qui s’est tenu à la cour criminelle du Vaucluse, s’achève avec un moment pour le moins inattendu.
Vendredi dernier, dans une salle d’audience pendue à ses lèvres, Me Nadia El Bouroumi a débuté sa plaidoirie en chantant, laissant l’assemblée perplexe mais captivée.
Cette approche singulière symbolisait sa critique de ce qu’elle considère comme l’absurdité des accusations portées contre ses clients.
Une plaidoirie en chanson pour marquer les esprits
Dans un geste théâtral, Me El Bouroumi a choisi d’interpréter un extrait de la chanson « La corrida » de Francis Cabrel pour poser la question poignante :
« Est-ce que ce monde est sérieux ? » Son choix artistique a servi à souligner le sentiment d’injustice qu’elle attribue à la situation de ses clients, Jean-Marc et Omar, présentés comme des hommes ordinaires, pris dans une tourmente judiciaire qu’ils ne méritent pas selon elle.
Défense des accusés et critique de l’accusation principale
L’avocate a mis en lumière le contraste entre ses clients, décrits comme des individus simples, et Dominique Pelicot, le principal accusé.
Ce dernier est jugé pour des actes d’une gravité extrême, ayant orchestré des vi*ls en série sur son épouse avec la complicité forcée de plusieurs individus.
Selon Me El Bouroumi, c’est Pelicot qui devrait être vu comme l’instigateur et le véritable coupable de ces horreurs, et non les hommes qu’elle représente.
Un procès chargé d’émotions et de révélations
Le procès a été marqué par des moments de forte tension, notamment lorsque Me El Bouroumi a directement confronté Pelicot, le qualifiant de « monstre » et le comparant à un personnage de série Netflix, pour illustrer la nature dramatique et exceptionnelle de ses crimes.
Cette rhétorique vise à dépeindre ses clients comme des victimes collatérales d’un homme dont les actions ont dépassé toutes les normes de la société.
Verdict attendu avec anticipation
Avec le verdict attendu pour le jeudi 19 décembre, les enjeux sont immenses pour les 51 coaccusés. Trente d’entre eux, y compris les clients de Me El Bouroumi, espèrent une issue favorable : l’acquittement.
La fin du procès pourrait soit confirmer la culpabilité collective, soit reconnaître les nuances et les circonstances atténuantes pour certains des accusés.