Elle croyait vivre une histoire d’amour avec une célébrité, mais c’est un piège qui a failli lui coûter la vie. Amanda, une mère de famille de 43 ans, pensait entretenir une relation avec le chanteur Kendji Girac. En réalité, derrière l’écran se cachait un escroc aguerri, prêt à tout pour la manipuler.
L’affaire, racontée dans le podcast “Brouteurs : arnaques et sentiments” diffusé sur BFMTV, met en lumière une nouvelle victime de ces imposteurs du web. Comme d’autres avant elle, Amanda s’est laissée convaincre par un faux profil se présentant comme la célèbre star de la chanson française. Tout a commencé il y a trois ans : l’homme multipliait les messages attentionnés, les déclarations romantiques et les promesses de rencontre. À chaque fois qu’un rendez-vous semblait possible, il trouvait une excuse – un concert, une blessure, un contretemps. Peu à peu, Amanda s’est enfermée dans une relation virtuelle qui la coupait du réel.
Une spirale de dépendance et de pertes
Persuadée d’être aimée, la mère de famille a fini par tout sacrifier pour cet homme qui n’existait pas. Sous prétexte d’aider son prétendu compagnon à régler des problèmes financiers ou médicaux, elle contracte un crédit de 5 000 euros. Ses économies s’envolent, puis son logement, qu’elle ne parvient plus à payer. Seule avec ses deux enfants, elle sombre dans la détresse. Pendant ce temps, le véritable Kendji Girac, hospitalisé à la même période après un grave incident, n’a bien sûr rien à voir avec cette affaire. La confusion entre le vrai et le faux a permis au manipulateur de maintenir sa victime sous emprise.
Le réveil douloureux après la désillusion
C’est en touchant le fond qu’Amanda a fini par comprendre la supercherie. Lorsque les mensonges se sont accumulés et que les promesses se sont évanouies, la réalité lui est apparue brutalement. Elle confie aujourd’hui avec lucidité : « Quand j’y repense, je me demande comment j’ai pu y croire… » Un sentiment de honte et de culpabilité l’a envahie, jusqu’à la pousser dans un profond désespoir psychologique.
Une détresse qui aurait pu tourner au drame
À bout, Amanda a envisagé l’irréparable. Dans le podcast, elle raconte avoir tenté de mettre fin à ses jours. Ce n’est qu’après cette épreuve qu’elle a commencé à se reconstruire, grâce à l’aide de ses proches et d’un suivi psychologique. Aujourd’hui, elle témoigne publiquement pour alerter : « Je ne veux pas que d’autres femmes vivent ce que j’ai vécu. »
Un phénomène en pleine expansion
Les “brouteurs”, comme on les appelle, utilisent des identités usurpées, souvent celles de personnalités connues, pour séduire leurs victimes et leur soutirer de l’argent. Avec l’appui d’outils numériques et d’intelligences artificielles, ils parviennent à reproduire des visages, des voix ou des échanges crédibles. Chaque année, des centaines de personnes tombent dans ces pièges sentimentaux. L’histoire d’Amanda rappelle qu’une simple conversation en ligne peut devenir une emprise psychologique redoutable.